horizons agricoles 2012....

Bonjour,

Ça me titillait depuis quelques semaines, de revenir jaser sur un forum québécois (et surtout dans ma langue maternelle) de l'univers merveilleux des potagers.

Un concours de circonstances particulières m'avait fortement stimulé afin de participer pendant quelques semaines à un autre forum (similaire au vôtre) l'hiver dernier, et j'y ai puisé une formidable inspiration pour entreprendre ma saison potagère 2012.

Sans vouloir revenir sur les détails de mes échanges sur l'autre forum, disons simplement que je me suis fortement imprégné de ma démarche (avortée) visant à venir en aide aux "potagistes débutants" lorsqu'est venu le temps d'élaborer mes propres objectifs au potager pour ma saison 2012.

Ainsi, sans que je sache trop pourquoi, je me suis réveillé un matin en me disant qu'en 2012, mon potager deviendrait une terre expérimentale où je pourrais vérifier le maximum de "légendes urbaines potagères" qu'on peut lire à gauche et à droite. Je me suis donc efforcé de me mettre dans la peau d'un débutant qui se fait dire quoi faire ou éviter de faire (et faire fi de ma propre expérience potagère), pour commettre volontairement des erreurs grotesques de jardinage et/ou pour essayer/vérifier des patentes nouvelles et non-conformistes...en 2 mots comme en 1,000, j'ai joué au "garden myth-busters" (comme l'émission à la tivi) pour voir comment les choses se passeraient dans la vraie vie au potager, si je faisais des patentes que le monde sont pas supposés faire, en autant qu'ils soient sains de corps et d'esprit....hihihi!

Bon, évidemment vous comprendrez que je n'ai pas consacré 100% de mon potager à mes élucubrations, je dois quand même me sustenter avec des cultures normales, mais comme ça c'est moins intéressant (dans le cadre de ce post), j'en parlerai moins, sauf pour comparer lorsque possible les rendements entre méthodes utilisées, etc.

Dans ce post, il sera donc question de ma démarche au potager en 2012, de ce que j'ai planté ou semé, de mes succès et échecs, de mes découvertes, de mes trucs, de mon compostage et dérivés, de mes associations de légumes, de mes espacements, de ma gestion des rotations, de ma gestion des zones ombragées, de la productivité, des "bibittes", de la sécheresse, de la gestion de l'eau, du binage en temps de sécheresse, de potions anti-bibittes, etc. etc.. bref de sujets qui "risquent" d'intéresser (un bien grand mot) les débutants comme les plus expérimentés.

Je suis bien conscient que ça risque d'être "pêle-mêle" de tout faire cela dans un même post, mais je vais prendre mon temps pour essayer d'être le plus clair et logique dans mon approche, en espérant bien sûr que vous y trouverez un intérêt quelconque.

Mais la logique implique aussi que pour bien faire les choses, il va me falloir faire tourner les aiguilles de la montre à l'envers, et dans le prochain post on se retrouve à la mi-mars 2012, là ou toute l'histoire commence (ou prend son sens, c'est selon)...

Bonjour,

Nous sommes à la mi-mars 2012, la température est fantastique, le soleil fait fondre la neige à la vitesse de l'éclair, et mes premiers travaux de la nouvelle saison vont vers la récupération de mon compost dans mes 4 bacs que j'avais rempli à ras-bord à l'automne précédent. Quelle merveilleuse surprise de se voir offrir presque sans effort environ 400 litres de magnifique compost que la nature m'avait concocté durant l'hiver...par surcroit j'avais encore environ 800 litres de matière semi-composté qui serviraient à amorcer mes bacs pour la saison de compostage 2012...merveilleux!

À première vue, il n'était pas question de pouvoir travailler immédiatement la terre de mon potager, car tout était en apparence détrempé, mais oh! surprise, je pouvais enlever la couche de compost et de feuilles semi-décomposées que j'avais étendu sur le potager en novembre, ce qui allait permettre à la terre de sécher plus rapidement....et séchage rapide ce fut, le soleil brillant de tous ses feux. Par surcroît cela permettrait aux oiseaux de venir manger les bibittes endormies sous cette couche de matière en décomposition.

Bref, je me retrouve le 23 mars (oui, oui, le 23 mars) avec un espace suffisamment sec pour semer épinards et radis (ben quoi!, on est fou où on l'est pas). Moi, les zéppinards j'en avais jamais réussi auparavant, faque c'était une quasi-blague d'en semer un 23 mars, mais coudonc le 6 avril (dans la même journée) je voyais les premières pousses de ces 2 légumes. De fait je mangeais des radis et épinards dès la deuxième semaine de mai...bon ben une découverte pour moi, radis et épinards s'accomodent bien du froid printannier (il faisait -7 degrés le 27 avril) et ces 2 légumes ont bien résisté au frette.

C'était le 14 avril, que je plantais/semais en jardin quelques légumes (poireaux Malabar et carottes Danvers), mes choux ordinaires, mes chinois Kogane et mes choux de bruxelles Evesham, une centaine d'oignons blancs et environ 90 tubercules de patates.

Mes amis me disaient tous que j'étais cinglé de planter ces légumes aussi tôt, car il était quasi inévitable que du froid intense se présenterait d'ici le début mai, ce avec quoi j'étais d'accord. Mais je savais aussi que j'avais le matériel parfait pour éviter que mes plants gèlent au jardin (soit du beau compost bien sec en quantité appréciable).

Mais parlons surtout des patates, parce que ça c'est particulièrement intéressant. Une des légendes urbaines c'est de ne jamais utiliser des tubercules de fonds de poches à patates, et qui présentent des stolons trop longs, becoze ça marche pas...Ah! voui! ben moi j'ai fait le contraire, je coupais le stolon trop long, exposais la patate à la lumière douce pour quelques jours, puis dès qu'un nouvel oeil se formait, la pétake était prête pour aller à la guerre. c'est un peu comme ça que je me suis retrouvé à planter très exactement 89 tubercules. (52 blanches et 37 rouges)

Je vous avoue que mes besoins normaux seraient d'environ 50 tubercules, mais j'avais une idée derrière la tête. Je voulais essayer de planter mes patates, de façon à avoir un approvisionnement constant de "gerlots" dès le début juillet et laisser la balance des patates venir à maturité normale. J'ai donc planté à distance normale sur les rangs (environ 10-12 pouces), mais à 15 pouces entre les rangs (au lieu) des 30 recommandées, l'idée c'est que mes récoltes de "grelots" se feraient sur le rang du milieu et que comme ça j'aurais le beurre et l'argent du beurre (si cette phrase vous dit ketchose) avec mes pétakes!

Mais il y avait "zouneproblemo"...et si la légende urbaine sur les patates à longs stolons était vraie?...zokay me disais-je dans ma caboche... tous les tubercules à longs stolons amputés iront dans le rang du milieu, donc si ça fouère ben je ne perdrai rien au change.

Pour faire une histoire courte, sur 89 tubercules ben j'ai eu exactement 87 plants, pis les 2 qui n'ont pas germé étaient parmi les tubercules normaux...donc " busted" pour ce mythe des trop longs stolons. Et depuis le début juillet je me régale de délicieux "gerlots", je devrais en principe avoir une production record de pétakes cette année.

Revenons à la plantation des patates le 14 avril et le froid du 27 avril. D'abord fallait être sur qu'au moment de la plantation des tubercules dans le sol, que celui-ci était à au moins 50-55degrés f à profondeur de plantation (ça c'est un must), et qu'on puisse maintenir cette chaleur lors de période de froid. C'est ainsi que j'ai recouvert d'un bon 4-5 pouces de compost bien sec, tous mes tubercules déjà enfoui dans le sol à 5-6 pouces de profondeur, donc lors du gel de fin avril, no problemo.

Autre légende urbaine, la tour à pétaques. Je me suis servi de la moitié inférieure d'un bac à compost cylindrique noir, pour me fabriquer une tour à pétaques. Je l'ai installé à l'endroit le moins intéressant (lire pas très ensoleillé) de ma cour arrière, et j'y ai planté 9 pétakes à stolons longs non coupés, puis j'ai recouvert mes tubercules d'un mélange à 60% compost et 40% terre de jardin...résultats 9 plants de pétaques ont germés. Pendant toute la croissance des plants j'ai rajouté de mélange compost-terre jusqu'à ce que le bac-cylindrique soit plein. Aujourd'hui les plants font 30 pouces au-dessus du bac et sont toujours verts (alors que ceux au jardin ont souffert de la sécheresse), va falloir attendre en septembre-octobre pour voir le rendement de ma tour à pétakes, mais en tout cas ça se presente bien.

Un mot sur mes choux ordinaires, mes Kogane et mes Evesham, de même que mes poireaux plantés de 14 avril et qui ont du affronter les gels en fin avril. Dans leur cas, pendant les 5-6 jours de froid intense, je les ai recouvert (les petits semis) d'une chaudière, puis étendu une bâche de plastique (un tarp, en bon français), aucune perte.

Bon c'est assez pour ce post, dans le prochain on parlera de ma bagarre avec les bibiittes et de ma découverte accidentelle d'une potion pour mes choux...de même il sera question de ma fantastique production de poivrons cette année (encore en challengeant accidentellement un mythe de potager).

À bientôt

Et la suite ...

Bonsoir,

Comme je l'avais mentionné dans le premier post, j'avais initié l'hiver dernier (sur un autre forum) une démarche visant à aider les potagistes débutants, et dans la démarche il y avait un volet de participation où les forumistes étaient invités à donner un aperçu de ce qu'ils projetaient de faire pousser dans leurs potagers en 2012. Personnellement j'avais trouvé ce post très intéressant, et qui plus est, il m'avait donné de sérieuses pistes de réflexion pour mieux comprendre ce que les gens trouvaient difficile à faire pousser, ainsi que les légumes qu'ils avaient abandonné et leurs coups de coeur....bref ce post était une mine d'or pour qui voulait bien se donner la peine de le lire sérieusement.

Pour faire une histoire courte, je relatais mes propres objectifs pour 2012, et j'y mentionnais honnêtement que 5 légumes me causaient un peu de souci parce que la qualité de ceux-ci ne me satisfaisaient quasi jamais, il s'agissait des épinards, des pois, des navets, des choux ordinaires et les poireaux.

Les zéppinards et les pois, je ne les réusissais tout simplement pas, pas que ça me dérangeait pour les pois (car j'haîs écosser, mais j'adore les pois), mais les zeppy c'est bon pour Popeye, faque moi j'aime ça depuis que je suis ti-bonhomme.

Pour les choux ordinaires et les poireaux, ce sont les satanés bibittes (piérides des choux et teigne du poireau) qui me font de la misère avec ces 2 légumes.

J'avais donc pris la décision de "slaquer" la poulie en 2012 sur les pois, et de réduire la production de choux de moitié et de ne réserver qu'un petit espace aux navets que je ne réussis pas bien de toute façon.

Cet espace libéré en potager serait utilisé en partie pour la production de maîs (un autre légume qui m'avait donné de la misère dans le passé).

Mais comme tout potagiste le sait, quand on décide de réorganiser ses plans de production, bien il faut s'assurer de compagnonnage adéquat, de l'exposition au soleil, etc...pas trop compliqué quand on décide à la dernière minute de mettre des radis au jardin, mais drôlement plus compliqué quand on parle de faire pousser une quarantaine de plants de maïs (les miens font près de 8 pieds de haut actuellement)...mettons que ça risque de faire de l'ombrage dans le potager si on place pas ces gaillards à la bonne place, vous saississez l'idée.

Je gribouille donc un nouveau plan de potager pour 2012, pour y placer mon maïs, puis une fois cela fait sur papier à ma satisfaction, je prends les mesures sur le terrain pour relocaliser certains plants vivaces (fines herbes et ciboulette entre autres), je me retrouve donc avec une vingtaine de jolis plants de ciboulette que je relocalise temporairement près de mes choux ordinaires (on est à ce moment-là en début mai).

Exactement au même moment, mes choux kogane, que j'avais placé près de mes choux de bruxelles, furent systématiquement attaqués et dévorés en l'espace d'une journée par une bibitte non identifiée mais que je crois être la mouche des choux. Je ne comprenais pas puisque mes choux ordinaires étaient encore sains alors qu'habituellement ces satanés mouches les dévoraient à qui mieux mieux.

Toujours est-il qu'il m'est venu à l'idée que si je me faisais une décoction de ciboulette (bouillie pendant 15 minutes), que je laissais refroidir le tout, pour le mélanger avec un peu d'eau de vaisselle avant de le pulvériser sur mes choux kogane et ordinaires, peut-être que ça marcherait?

Ben tabarnouche, je n'ai jamais eu d'aussi beaux choux de toute ma vie, sont tous pétants de santé sauf celui que je n'ai pas vaporisé avec la potion...malheureusement il était trop tard pour mes koganes, trop maganés qu'ils étaient j'ai du me résigner à les envoyer au compostage. C'est fragile en sapristi ces choux chinois kogane-là, je leur laisse le bénéfice du doute pour cette année, mais s'ils me font la même chose l'an prochain, ça va aller aux poubelles ces graines-là...kin-toé.

Edit du 1/8/2012 : Depuis la lecture du livre de M.Gagnon (dont je parlerai plus loin), j'ai découvert que 2 éléments auraient pu contribuer à mes insuccès avec mes choux chinois...d'abord la fragilisation du système immunitaire de ces choux en les plantant trop tôt au jardin, et d'autre part le fait que les choux chinois se prêteraient mieux à des semis tardifs en pleine terre plus tard en saison, de façon à obtenir des récoltes d'automne...bon je fais ici une extension des principes applicables aux choux de type Pak-choi et bok-choï, car sur les Koganes on ne retrouve rien de précis.

Un mot rapide sur mes poireaux ,que cette année je fais pousser pour la majorité en compagnonnage avec des carottes Red Danvers (celle dont les ombelles sont gigantesques)...ben ça marche...les teignes sont toutes mêlées ça ben l'air et laissent ces poireaux tranquilles, par contre les teignes dévorent joyeusement ma demi-douzaine de poireaux(groupe témoin) plantés plus loin dans le potager (loin des carottes)...bon ben, on dirait bien que je viens de trouver une piste de solution...yé!

Mais vous noterez que c'est un tout p'tit yé, car le bonhomme sait très bien que les teignes font une 2ème attaque en août...faque on va attendre encore un ti-peu avant de se péter les bretzels, pardon les bretelles.

Je reviens encore sur le plan de réaménagement du potager suite à ma décision d'introduire mes 44 plants de maïs... c'est quand même majeur comme changement de dernière minute, et ça me causait des soucis d'espace car, je ne voulais pas sacrifier ma production d'haricots, ni celle de mes poivrons...fallait que je trouve une solution.

Je me suis dit, qu'habituellement mes haricots (meilleur spot au milieu de mon potager) étaient épuisés vers le début du mois d'août, et qu'une fois sur 2, je me plantais dans mes tentatives de faire un deuxième semis si tard en saison. Mon plan était donc de mettre ma vingtaine de plants de poivrons dans des gros pots de plastique noir en attendant le début d'août, alors que je les mettrais en terre en lieu et place de mes haricots épuisés.

Faut que je vous explique, que moi je me trouvais bien fin et bien bon quand j'avais 4-5 poivrons par plants par saison, faque 20 plants si l'année était ordinaire (genre 2-3 poivrons par plants), je pouvais vivre avec ça...mais là, je n'en reviens tout simplement pas, je mange des poivrons depuis le début juillet, j'ai déjà récolté,mangé et congelé plus de 40 poivrons et chacun de mes plants est pétant de santé et chargé de 4 à 6 fruits, c'est tout simplement hallucinant de voir à quel point la culture en pots semble parfaitement satisfaire les besoins des poivrons.

En plus ce type de culture procure un paquet d'avantages. Exemple il fait frette une couple de nuit en mai, zling...tu pognes les 20 pots et t'envoyes ça au chaud dans le cabanon...problème réglé....fait bozécho , tu pognes tes 20 pots pis tu les mets une journée à travers tes plants de patates, ou haricots ou directement sur des dalles de ciment brûlantes (elles zadorent çà)...le seul "draw-back" de la culture en pot, c'est qu'il faut arroser souvent et ajouter souvent du compost.

J'ai donc voulu en avoir le coeur net, il y a 2 semaines, j'ai transplanté 2 de mes plants de poivrons dans le jardin, pour voir si je me leurrais dans mes zyppopothèses à l'effet que les pots étaient bien plus meilleurs pour les poivrons...ben à date mes plants transplantés au potager semblent en mode stagnation (un genre de babounnage de poivrons mécontents), alors que mes 18 autres plants continuent à être sur le party.

Okay, on va dire que c'est assez pour aujourd'hui...merci Stévia d'être passé lire ce post...comme le disait Mimi, c'est vrai que c'est tranquille sur ce segment du forum...

À bientôt

Bonsoir,

Voici ce que je me souviens d'un potager familial typique québécois de ville ou banlieue (en zone 4 ou 5) il y a plus de 50 ans.

D'abord les zones 4 et 5 étaient possiblement des zones 3 et 4 à l'époque, mais c'est mon hypothèse. Les tomates allaient au jardin vers la Saint-jean Baptiste et on ne parlait plus de potager ben ben, après la fête du travail. Fallait faire avec des saisons courtes et avoir les légumes qui fittaient cet état de fait.

Dans un potager normal, on avait des tomates, concombres, haricots, betteraves, oignons, carottes, radis, salades frisées et parfois des patates mais pas grand chose d'autres...à part la ciboulette. AH! oui j'oubliais de la rhubarbe,en voulais-tu de la rhubarbe, en v'là...hihihi!

Les gens ne partaient quasi jamais leurs tomates en semis, ils achetaient des plants déjà bourrés de tomates, pour être certains d'en avoir une coupelle de mûres en saison, même affaire pour les concombres (pis Dieu sait que des concombres c'est fragile à la transplantation, mais mon père avait le tour faut croire)

Dans la région de Québec, où j'étais à l'époque tu oubliais çà les poivrons, choux de bruxelles, choux ordinaires, chou kogane, épinards, maîs, poireaux, navets, chou-rave, salade romaine, laitue yougouslave, cornichons, courges d'hiver, zucchinis, persil italien, haricots italiens, basilic, fines herbes, etc..

D'abord les graines n'étaient pas aussi facilement accessibles qu'aujourd'hui, tu devais passer pour un illuminé en commandant des graines de poivrons rouges à cette époque...hihihi!!!

L'autre affaire quand tu gères un jardin avec 7-8 légumes différents tu pognes vite la "twist du compagnonnage"...perso je l'ai appris avant de mettre mes fesses sur les bancs d'écoles...je n'ai jamais oublié l'histoire du compagnonnage des carottes et des zognons après toutes ces années, donc les zanciens les connaissaient les trucs.

Parlant de truc, à l'époque les jardins étaient engraissésau fumier de poule que le voisin élevait chez-lui, ben oui en pleine ville, on pouvait avoir des poules, des lapins etc.

Dans le temps, l'utilisation des produits maléfique comme la réthanone, et toute la rimbanbelle de produits à consonnation "no-nonne" était monnaie courante, pis je vous garantis que les teignes du poireau et piérides du chou passaient de mauvais quart d'heures chez les producteurs qui les aspergeaient à qui mieux mieux.

Aujourd'hui, on doit faire dans le soft, on se bagarre avec des tapettes à mouche alors qu'avant on sortait la batte de baseball. On doit innover et surtout on est confronté à des bébittes de plus en plus résistantes, exemple les scarabées japonais qui me massacrent actuellement mes vignes, ou des chrysomèles des concombres avec lesquelles je ne m'étais jamais bagarré avant cet été.

J'ai connu les anciens potagers, et je dois dire que c'est vraiment une game totalement différente aujourd'hui, si on compare avec le milieu du dernier siècle.

Si je devais me limiter à 7-8 légumes dans mon potager, tout serait bien plus simple...mais combien plus ennuyant aussi.

Bonne soirée

Mon grand père maternel était vraiment un passionné du potager, il cultivait beaucoup plus que 8 légume, son tabac à pipe y avait aussi ça place. Ce sont eux,mes grands-parents maternelle qui m'ont transmis cette amour de la terre. Tout leurs enfants ont eux aussi cette amour du potager !!! Merci à vous bourgeon frais de "5 ans ", M.Lagricole !!! je vais continuer de vous lire et parfaire mon éducation potagère !!!

J'aime beaucoup vous lire M.Lagricole!! très intéressant, Merci!!

Non seulement vous êtes un connaisseur mais aussi un grand écrivain monsieur Lagricole. Vous lire est fascinant et je suis persuadé que vos conseils seront précieux pour plusieurs d'entre-nous. Je retiens une chose importante c'est que la culture des poivrons en pot semble plus avantageuse pour ces derniers. Pour la rotation des cultures j'ai fais ça pour la première fois cette année et mon potager a été une catastrophe alors que les autres années ma récolte était abondante. C'est la première fois que je voyais une seule tomate par plant parfois deux mais pas davantage. Mon basilic n'a pas survécu et mes salades immangeables tellement elles étaient amères. Pour les concombres et les fèves encore là, la récolte est bien mince. Les poivrons sont très petits et ne semblent pas se développer comme ils devraient. Mes carrés de cultures reçoivent beaucoup de compost et l'eau nécessaire à leur croissance puisque j'ai une pointe dans la terre reliée à une pompe. S'agit-t'il d'un mauvais compagnonnage où du climat?

Très intéressant j'aime beaucoup vous lire vous avez une belle plume avec un brin d'humour

Merci

Bon matin mesdames,

Vous êtes bien gentille d'avoir pris le temps de lire mes textes!

Lilasmai, je vais essayer de répondre à vos questions, même si je sais au départ qu'il faut toujours être prudent en matière de conseil pour les potagers.

Pour les poivrons, je dirais qu'à moins que la température exceptionnellement chaude et ensoleillée soit la cause du rendement exceptionnel de mes poivrons, je ne vois aucune autre explication que le bonheur pour eux d'être confinés à une croissance en pots. Je vais devoir répéter l'expérience une couple d'années pour en être certain, mais j'y crois sincérement. On parle ici, de pots d'environ 10 pouces de diamètre, noirs (important pour la chaleur), comme ceux que les pépiniéristes utilisent pour les arbustes, etc.

J'ai moi aussi observé un phénomène particulier de ralentissement de cadence dans mon potager suite aux exceptionnelles vagues de chaleur et de sécheresse dans la région où j'habite. Ceci s'est manifesté particulièrement sur certains légumes comme les tomates et les concombres, cornichons et zucchinis.

Vers la mi-juin, je disais à un ami que j'aurais vraisemblablement mes premières tomates vers le 5 juillet, au même moment commencait la vague de chaleuret de sécheresse dans mon coin. Bien croyez-le ou non j'ai du attendre au 13 juillet pour la 1ere tomate, au 17 la deuxieme, et au 20 la 3eme...on aurait dit que mes plants étaient tombés en état de dormance.

Bizarrement, mes plants de zucchinis s'annoncaient pour être hyper-productif, mais après une bonne bourrée initiale, ils se sont mis aussi en état de dormance.

C'est en dégustant mes premiers concombres que j'ai compris que j'avais carrément sous-estimé les besoins en eau dans mes potagers, et j'ai du arroser profondément pour rémédier au problème.

Voyez-vous, je suis un maniaque du compostage (du beau compost noir que j'étend sur mon potager comme du beurre de pinotte sur une tartine), et cela me joue des tours, car ça donne l'illusion que la terre est humide, alors qu'en réalité elle est en manque d'eau et que les légumes ralentissent leurs métabolismes de production et de croissance.

Je donne un conseil à tous les jardiniers, ne vous laissez jamais berner par des orages qui suivent une forte période de sécheresse, prenez le temps de creuser 4-5 petits trous de 6 pouces de profond dans votre potager, et évaluez l'état d'humidité de votre sol, vous pourriez avoir des surprises.

Lilasmai, je voudrais bien vous aider avec votre question de rotation et de compagnonnage, mais il me faudrait plus de détails où une vue d'ensemble de ce qu'étais votre jardin et de ce qu'il est maintenant, pour bien vous conseiller. Si vous souhaitez le faire, je me ferai un plaisir de regarder cela avec vous, on prendra le temps de regarder cela sous tous les angles. Je n'aime pas compliquer les choses, et souvent des solutions simples règlent bien des problèmes.

Parlant d'haricots, voici un truc d'observation agricole, ce légume n'est pas particulièrement gourmand en eau, donc il peut s'accomoder d'un certain degré de sécheresse, mais si (comme ce devrait être le cas) après votre ceuillette quotidienne vous observez un ralentissement significatif de production, vous avez là un indice que le manque d'eau pourrait être en cause, ne tardez pas à rectifier la situation...personnellement mes haricots fournissent exceptionnellement bien cette année.

À bientôt

Ps: J'observe aussi un phénomène spécial cette année, soit une carence d'agents pollinisateurs dans mon potager, faut dire que j'ai réaménagé mon espace et j'ai peut-être éliminé certaines plantes qui attiraient abeilles, bourdons, guêpes etc... faudrait jaser de ça aussi.

Bonjour,

Lilasmai, je prends quelques instants pour vous proposer un de mes meilleurs trucs que vous pourrez mettre à l'essai dès aujourd'hui sur vos tomates, concombres et poivrons, et je vous garantis des résultats stupéfiants.

Voici, vous produisez votre propre compost et vous avez (si j'ai bien compris) de l'eau douce (eau non traitée chimiquement). Comme je ne connais pas le degré de fraîcheur de votre eau, je présume quelle est passablement froide, et ça les légumes n'apprécient pas trop d'être douchés avec de l'eau froide (surtout les concombres).

Vous allez prendre une poubelle vide (genre 80-100 litres), et la remplir aux 3/4 de votre eau...puis vous allez utiliser un sac de jute (genre ancien sac de patates), dans lequel vous verserez 2-3 pelletées de compost, puis vous refermez fermement le sac avec une cordelette.

Il vous restera à plonger le sac, dans la poubelle remplie d'eau, et de brasser le sac jusqu`à ce que l'eau prenne une belle couleur brune...laissez le sac couler(avec son contenu) dans le fonds de la poubelle.

Quand ce sera fait, laissez la poubelle au soleil une couple d'heures, jusqu'à ce que l'eau soit dans les 75-80 f...vous venez de faire un thé de compost.

Vous versez ce thé dans un arrosoir à main, et vous arrosez généreusement vos légumes au niveau des racines...répétez cela quelques fois par jour, pendant une couple de jour, je vous garantis que vous verrez un regain de vigueur dans vos légumes.

Au plaisir!

vous lire est un réel plaisir !

je n'ai pas de potager mais je veux cultiver quelques légumes ''en pots'' l'année prochaine

j'attends la suite de vos écrits avec impatience

:pot fleur:

Vous lire est fantastique vous avez la plume legere monsieur l'agricole, je n'ai pas de potager et j,aimerait a ma retraite me faire un potager en carre pour faire pousser qq legumes je vais revenir vous demander conseil mon cher lagricole

Bonjour Jardinière et Lysianthus,

Dites-moi pourquoi vous devez attendre à l'an prochain pour vos projets de jardinage?

Je vous encourage fortement à vous y mettre dès maintenant, on est seulement le 28 juillet, encore 8 bonnes semaines de croissance pour les légumes en zone 5.

Cette semaine, j'ai récolté une bonne portion de mes patates rouges (que je préfère de petite taille), histoire de me faire un peu de place pour semer un sachet de graines d'haricots jaunes (environ 35 plants)... de même j'ai éliminé mes pauvres navets, pour faire de la place pour une demi-douzaine de plantules de choux.

Additionnellement, j'ai aussi mis en terre 8 brocolis, et semé en pleine terre 3 variétés de laitues (frisée, romaine et yougouslave)...j'ai fait cela le 25-26 juillet.

La prochaine saison de jardinage se prépare toujours l'année précédente disent les vieux..pas moi..mais les vieux-vieux...moi je suis un bourgeon frais...hihihi!!!

En passant on va se régaler de maïs ce soir...je dois dire que j'attendais ce jour avec impatience... un genre de récompense bien méritée.

À bientôt

Bonjour lagricole je doit attendre car j'ai bcp de ménage a faire avant d'arriver a construire les carres de potager. J,ai environ 2 palettes de blocs de ciment pour les pourtour de la maison ou je ferai deux immenses plates bandes et je n'ai pas de lift pour lever les palettes femme doit attendre le monsieur pour déplacer les blocs et je quitte pour deux semaines de vacances

Alors voila le pourquoi du comment c'est remis a l'an prochain

ha oui ? encore huit semaines ???!!!!

j'y connais rien ! qu'est-ce qui pousse vite ?

j'ai acheté des pots la semaine dernière...qu'est-ce que je peux semer et récolter cette année ?

des laitues ? ....et quoi encore ?

Bonjour Jardinière,

On s'occupe de votre question ici:

https://ducoeuraujardin.1fr1.net/t26773-appel-a-tous-les-potagistes-du-forum#439559

Si vous avez le temps de répondre aux quelques questions que je vous pose, je suis certain que d'ici la fin du week-end pour aurez une très bonne idée de quoi semer rapidement.

Bonne chance... on se reparle sur l'autre post.

Bonsoir,

Je poursuis mon histoire, en vous situant vers la mi-mai pour vous parler de maïs et d'haricots nains, quelques trucs, quelques observations et quelques facéties agricoles.

Je vous disais que ma décision de semer du maïs avait été prise à la dernière minute, et avait nécessité un réaménagement de mon potager pour leurs faire de la place. Ça faisait plusieurs années que je n'en avais pas semé, et je ne savais plus trop combien d'épis par plant je devais anticiper. Après discussion avec des copains on m'a suggéré de prévoir 1.5 épi par plant, avec un taux de germination d'environ 80% pour les graines... J'ai donc semé 50 graines, assumant environ 40 plants (J'en ai eu 44), ce qui devrait me donner environ 5 douzaines d'épis. Pour moi c'est entièrement satisfaisant.

Pour éviter d'avoir des trous dans mon espace réservé au maïs, j'ai semé en 2 vagues espacé de 10 jours, les 15 et 25 mai...le maîs que je mange ce soir, provient d'un plant semé le 15 mai. Donc de la graine en terre au bedon agricole en 2.5 mois. C'est bon à savoir...je m'attends à avoir des épis de maïs régulièrement à compter de la fin de la semaine prochaine. Une amie qui a grandi sur une ferme au Manitoba, me confirme que l'approvisionnement de maïs sur mes plants pourrait durer entre 4 et 6 semaines...ça c'est une bonne nouvelle de pouvoir étirer le temps de consommation sur une longue période.

Vous savez, pour quelqu'un comme moi qui fabrique son compost, le maïs passe au 2ème rang (après les feuilles de choux de bruxelles), comme la meilleure matière à mettre au compost...c'est riche en nutriment ces feuilles-là comme ça se peut pas.

Pas certain que ça intéresse le monde de connaître mes espacements entre plants, ni ma façon de les dorloter en cours de croissance, entk, vous me poserez la question si ça vous intéresse.

On passe aux haricots. J'en sème 3 types, des haricots nains jaunes, des haricots buissonnants verts et des haricots grimpants italiens (ces derniers sont un vrai délice, mais plutôt rare, mais très productif).

Mes haricots italiens ont ceci d'emmerdant, c'est qu'ils sont énormes, qu'ils grimpent partout après n'importe quoi... mais cette année le bonhomme les fait pousser à la manière des algonquins....vous savez pas c'est quoi? Bon ben je vais vous laisser chercher un ti-peu, si vous avez étudié l'histoire du Canada avec $desHormones , euh Dollard des Ormeaux, vous devriez pogner l'indice. Mes haricots italiens ont été semés le 28 mai, et je m'attends à voir les premiers haricots d'ici 10 jours, on voit déjà des fleurs.

J'en arrive aux autres haricots qui sont en fait des haricots nains dans les 2 cas, et je commence par vous donner un truc de plantation. Je ne me trompe que très rarement lorsque je sème mes haricots à l'apparition des premieres fleurs sur mes lilas...en fait je me suis fourré seulement  1 fois ou 2 en 15 ans avec cette méthode. Je sème quand même, en 2 vagues espacées de 10-15 jours, la première vague au nord de la 2eme, pas besoin d'expliquer pourquoi.

En passant mes 1ers haricots semés le 13 mai (germé le 21 mai), sont tombés dans mon assiette le 2 juillet, disons en 7 semaines...tiens, tiens cette information est spécialement pour Jardinière d'occasion "okazou"...hihihi.. à ce temps-ci de l'année des germinations en 5-6 jours ne sont pas rares, j'estime que la vitesse de croissance est d'environ 10-15% plus rapide, donc on peut viser facilement 6 semaines,  de la mise en terre de la graine à l'assiette...mais plus les jours vont raccourcir en fin août et septembre , moins rapide sera la croissance. En fait ce que je dis, c'est que ceux qui veulent faire une deuxième vague de semence d'haricots nains en zone 5, auraient avantage à la faire avant la fin juillet, plutôt qu'attendre la mi-août, et ce même si la température est belle en septembre.

Le mythe que je voulais vérifier avec les haricots, était celui à l'effet que les haricots détestaient les terres riches (lire engraissé fortement au compost)...faque ça tombait bien parce que mes haricots verts en héritant de l'espace prévu initialement pour les poivrons (dû au shuflle-around de mon maïs), allaient se retrouver dans la portion de terre la plus riche de mon potager...

Kossé que ça a donné... ben ça ressemblait à des haricots verts buissonnants sur des stéroïdes annabolisants, qui étaient d'un vert plus vert que vert, vous me suivez....complètement gelé mes plants de haricots...       tellement qu'à un moment donné j'ai sorti une vieille cassette de Jethro Tull pis monté le volume du stéréo en faisant jouer "Thick as a brick"...pis il m'a semblé que mes haricots dansaient dans le jardin...gelés ben dur qu'ils étaient mes haricots, ils en oublaient de produire même s'ils sont 1.5 fois plus gros que la taille normale...

Depuis une semaine (la grosse pluie) on dirait qu'ils sont moins dopés et ils commencent à produire, pas beaucoup... juste un peu...faque va falloir attendre un peu pour décider si le mythe est busted ou pas...moi je dirais que le mythe est busted, je suis convaincu qu'e mes haricots n'ont pas détesté cette terre riche, ils adorent simplement être gelé comme à Woodstock et de danser sur un vieux rock..Ah! si je pouvais retrouver ma cassette des Papas and the Mamas...m'enfin

Bonne soirée tout le monde.

C'est génial l'idée du sac de compost plongé dans une poubelle remplie d'eau. Il est vrai que l'eau est froide et depuis des années j'ai toujours arrosé sans me préoccuper de la température de l'eau. Je n'ai pourtant jamais eu de problèmes mais bon peut-être que je ne me rendais pas compte de mon erreur lorsque j'arrosais mes plants avec cette eau sûrement trop froide. Je vais donc suivre votre conseil monsieur Lagricole et servir un thé de compost à mon potager.

Pour les photos je suis désolé je n'en ai pas sous la main. Par contre en vous lisant cela me donne une bonne idée du problème. Ce matin je suis allé voir mon potager et j'ai découvert que les plants ont recommencés à se développer. Il y a des fleurs dans mes plants de tomates et mes poivrons recommencent à grossir. Les fèves se portent mieux et les concombres poussent mieux que les autres jours. Bref mon potager recommence à vivre.

Pour les arrosages je fais toujours une vérification en déterrant un peu de terre pour voir si le sol est bien arrosé. J'arrose tous les jours à raison de 30 minutes par carré de cultures. Je pense que mon erreur a été ne pas avoir augmenté le temps d'arrosage alors qu'il aurait été préférable de le faire. C'est ce que je pense mais je peux me tromper.

Je vous remercie sincèrement monsieur Lagricole pour vos réponses à mes questions et vos bons conseils qui me seront très utiles.

Bonjour,

Je ne crois pas me tromper en disant que pour la plupart des potagistes, les périodes de forte chaleur et de grande sécheresse sont de véritables traquenards, et si en plus ils subissent de gros orages, ils se font doublement piégér par un faux-sentiment que tout est en ordre, et que les plantes ont reçu suffisamment d'eau pour leurs besoins...mais encore une fois c'est un piège dangereux.

Travailler dans un potager est un exercice qui fait appel à tous nos sens. Certes on se sert de ses yeux et de ses mains, mais il faut communiquer avec nos légumes, les toucher, les palper, les sentir, les observer...pas seulement les regarder mais surtout les observer attentivement.

Des milliers d'indices sont là, disponibles pour nous signifier l'état de santé de nos pensionnaires ... prenez le temps si vous en avez la chance aujourd'hui, d'observer votre plant de concombres, regardez l'état des feuilles sur l'ensemble du plant (de la base à la tête), palpez quelques concombres, puis donnez-leurs le nanane dont je vous ai donné la recette.

Puis quelques heures après les avoir bien abreuvé, répétez l'exercice d'observation et de palpage du matin, vous devriez noter tant visuellement qu'avec vos doigts que quelque chose s'est passé dans votre plant.

En passant tomates et concombres sont des légumes qui ont besoin de beaucoup d'eau, par contre dans le cas des poivrons, il faut y aller beaucoup moins généreusement... Je ne voudrais que vous commettiez l'erreur de confondre les besoins élevés en eau des poivrons cultivés en pots, vs les besoins (beaucoup moins élevés) pour ceux plantés directement dans le sol du potager.

Prenez le temps d'enfouir (à mains nues) vos doigts, et si possible vos mains dans le sol...appréciez patiemment la texture, la fraîcheur et l'humidité du sol...si possible faites-le d'abord à la surface, puis à 3-4 pouces de profondeur, puis à 7-8 pouces de profond... cet exercice est (enfin pour moi) extrêmement agréable à faire...et c'est possiblement celui qui vous en apprendra le plus sur le stress que doivent subir nos pensionnaires en période de canicule.

2 petites choses supplémentaires me viennent à l'esprit. D'abord le thé de compost de la façon dont je vous le présente a cet avantage d'être vraiment peu onéreux, et avec la même poche de compost vous pouvez facilement remplir la poubelle d'eau à 8-10 reprises ...le thé étant moins fort à chaque fois, donc quand le liquide devient de couleur ambre (au lieu de brun), vous pouvez l'utiliser pour des plantes moins exigeantes (genre fleurs, plantes d'intérieures etc...). En passant pour ceux qui ne produisent pas de compost maison, vous pouvez faire le même thé de compost à partir de compost de mouton commercial.

Puis quand vous êtes d'avis que la poche devrait être renouvellée de son contenu, disposez le contenu de l'ancienne poche au pied de vos plant de tomates....elles vont tout simplement adorer cela.

Bonne journée madame, et je vous souhaite une belle expérience sensorielle au potager.

Bonjour,

J'ouvre un volet ce matin à propos des salades et laitues, qui doivent certainement être présents dans 99.9% des potagers québécois (en début de saison toutefois).

Le problème c'est que salade/laitue, ça ne raffole pas de la température chaude comme celle que l'on connaît cet été, c'est donc à ce moment-là qu'il faut user d'astuces.

Donc si vous aviez des salades amères, ou qui sont montées en graines très rapidement cet été, vous n'en étiez pas entièrement responsable, c'est le lot de la plupart du monde.

Voici comment j'ai contourné le problème pour m'octroyer un 2-3-4 semaines supplémentaires avec mes salades/laitues cette année.

D'abord je cultive 3 types de salades/laitues, la frisée, la romaine et la yougouslave (salade rouge/brunâtre au goût léger de noisette). Auparavant je cultivais des salades de type Boston ou Buttercrunch, mais j'ai été extrêmement mal servi par la piètre qualité (lire fraîcheur) des graines lors de mes 3 derniers achats et je me suis tanné.

En passant je note une dégradation considérable dans la qualité des graines de salades/laitues depuis 3-4 ans, on dirait que le taux de germination est quasi-nul dès après l'ouverture des sachets, alors que je me souviens très bien avoir acheté des graines de Romaines et Boston qui m'avaient duré plus de 4-5 saisons consécutives...suis-je le seul à observer cela?

Anyway, vous avez compris que je pars mes salades/laitues en semis quelques semaines avant de les mettre en terre (en avril habituellement) dans le potager.

Les températures fraîches d'avril et de mai, conviennent parfaitement à ces légumes dans ma zone, c'est après que ça se gâte, surtout si le soleil est ardent et que les nuits sont chaudes (ne donnant pas au légume la chance de se rafraîchir).

Ce qui s'en suit c'est que la salade devient amère et finalement immangeable.

J'ai donc acheté du temps avec mes salades, en les transplantant vers la mi-juin, dans des bacs à fleurs et dans un terreau léger (dans mon cas 50% compost mûr et 50% terre de mon jardin).

En faisant cela, j'ai l'option de déplacer mes bacs de laitue dans les zones d'ombre ou d'ensoleillement, comme je le veux. Et ça c'est le secret pour prolonger la vie utile des salades, faut toutefois veiller à arroser abondamment et régulièrement nos salades....et point d'intérêt utilisez au maximum l'eau de pluie pour l'arrosage...en passant les salades fraîchement transplanté du potager au bac vont apprécier au plus haut point le thé de compost que vous leurs servirez. La salade contraîrement aux concombres, va bien acceuillir une eau fraîche et adore être vaporisée avec un jet d'eau léger (mais évitez de la faire au gros soleil, faîtes-le en zone ombragée).

Avec la contrainte des graines récalcitrantes depuis quelques années, je me retrouve avec des difficultés de reproduire des semis hors potager en juin ou juillet...je ne comprends pas pourquoi ça ne marche plus alors que je le faisais aisément dans le passé.

Je suis donc contraint de semer à la volée dans la potager, en espérant qu'une couple de graines finissent par germer et ainsi me fournir des salades pour terminer la saison (lire obtenir des salades en septembre et octobre)...l'effort en vaut toutefois la peine, car mes papilles gustatives agricoles trouvent définitivement meilleures les salades/laitues de 2eme moitié de saison, elles ont un goût légèrement plus musclées et sont beaucoup plus croustillantes (particulièrement la Romaine qui connaîtra quelques nuits fraîches et profitera des rosées de septembre).

Bon bien c'était un volet que je voulais partager avec vous, et si vous avez des observations et des trucs sur les salades que vous voulez partager, faudrait pas vous gêner, car ça commence à ressembler à un long monologue de vieillard ma patente....

Bonne journée!

Note : Ne jamais semer ou envisager l'idée de faire pousser des laitues/salades près du persil....vous perdrez votre temps, c'est la pire association de légumes dans le potager.

bien intéressant ce partage d,expérience.

Moi qui fait des potagers depuis 40 ans, je constate des taux d'échecs de plus en plus élevés ces dernières années... les graines de laitues qui ne veulent pas germer, des maladies dans les oignons, de la mouche de la carotte à chaque année, les concombres et courgettes pas avant le début d'août, de bonnes années pour les haricots, d,autres ça pousse à peine...
par ailleurs les tomates et le basilic en serre, ça se maintient .

Alors je suis très attentive à vos essais

Je continue toujours de vous lire et je trouve ça très intéressant même si je ne fais pas de jardin potager ça m'intéresse j'aime ça apprendre et voir ou je pourrais m’améliorer parce que cultiver des légumes ou des fleurs je pense que c'est la même méthode .Donc vos trucs de cultures sont intéressants et utile.
Avec votre expérience je vois pas ou je pourrais vous en apprendre .