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| Horizons Agricoles 2014 | |
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Auteur | Message |
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Lagricole
Nombre de messages : 489 Localisation : P.Q., zone 6-b Date d'inscription : 14/03/2007
| Sujet: Horizons Agricoles 2014 Mar 28 Oct 2014 - 17:22 | |
| On dirait que j'ai retrouvé l'envie d'écrire, je ne sais pas si ça va durer longtemps ou si c'est seulement circonstanciel, mais toujours est-il que je reprends le clavier. Je devrais normalement poursuivre sur mon post de semis 2013-14, mais ce post est rendu à un point où tout marche tout croche, l'enregistreur de lectures est tout "fucké", et sur certains messages je ne peux mettre de photos, sur d'autres je bloque constamment, bref je fais une croix dessus pis je repars à neuf. Peut-être qu'à un moment donné, j'y reviendrai mais pour l'instant je l'oublie. NDLR: J'ai réglé le problème mentionné dans le paragraphe précédent, en cannibalisant la page 4 sur le post de semis 2013-14. Le contenu a subi de très larges coupures, mais pour l'essentiel il a été transféré sur un nouveau post des semis 2014-15 créé au cours du mois de décembre 2014. Le post semis 2013-14 a simplement été rebaptisé semis 2013.Pis tant qu'à repartir à neuf, aussi bien le faire sur mon thème favori, soit la série des horizons agricoles. C'est vrai que 2014 est pas mal avancé, mais comme il en reste un ti-boutte on va trouver une façon d'en parler. Mes horizons agricoles, sont avant tout mon journal de bord personnel en matière de jardinage. Je fais simplement relater mes activités de jardinage ou connexe au jardinage et j'essaie parfois d'enrichir le tout d'observations personnelles, d'expériences tentées ou d'autres élucubrations agricoles. On est donc le 28 octobre 2014, et malgré tout ce fut une assez belle journée dans mon coin, pas vraiment chaud (max. de 11c), mais peu de pluie et pas trop venteux en comparaison avec ce que l'on a connu depuis quelques semaines. Aujourd'hui, je peux dire que j'ai vraiment fermé mon jardin. J'ai ramassé mes dernières salades et laitues, j'ai déterré une bonne soixantaine d'oignons verts (pour congélation et aussi consommation immédiate), envoyé un couvert de feuilles hachées et d'aiguilles de pin sur mes fraisiers. Tout ce qu'il me reste actuellement, ce sont 5 plants de céleris avec lesquels je fais toutes sortes d'expériences, un plant de chou rouge que je veux amener en 2ème année afin de voir si je peux récolter des semences et des plants de persil, de poivrons et d'aubergines en pots. Ha oui! j'oubliais mon ail....faut que j'en parle de celui-là. Un des tout dernier post que j'ai fait sur semis 2013-14, racontait que le 10 octobre 2014 j'avais planté une cinquantaine de caïeux en prévision de ma récolte 2015. J'avais expliqué la méthode de plantation que j'ai mise à l'essai cette année ("dibber" et profondeur), contrairement à ce que j'avais fait l'année précédente. Mais tout ça, ca me chicotait passablement comme si j'avais le pressentiment que quelque chose allait de travers, faque aujourd'hui j'ai voulu en avoir le coeur net pis je suis allé déterrer une couple de caïeux pour voir comment ça s'était passé depuis les derniers 18 jours, pis là j'ai eu une vraie surprise car ça c'est pas passé pantoute comme je le pensais. Ok, je résume la patente le plus simplement possible. Cette année ( en octobre 2014) j'ai voulu planter un peu plus tôt que l'an passé pour 3 raisons. 1) j'avais le pressentiment d'un automne plus court que d'habitude, 2) je voulais donner le maximum de croissance à mes caïeux dès cet automne et 3) je voulais prendre l'avance pour raccourcir d'environ 2 semaines mon cycle de production au printemps/été 2015. Autrement dit, je voudrais pour 2015 récolter mon ail en début juillet et ainsi pouvoir réutiliser l'espace jardin pour une 2ème culture estivale. Alors puisque je plantais plus tôt et que je voulais quand même avoir des plants en santé au printemps, j'ai pensé à planter plus profondément (environ 5-6 pouces, au lieu des 2-3 pouces habituels. Mon raisonnement était basé sur le fait que je croyais qu'à l'automne les caïeux germaient aussi rapidement que ceux que j'avais fait pousser au printemps 2013, mais c'est pas ça pantoute qui s'est passé. Au cours des 18 derniers jours, les caïeux n'ont fait aucune espèce de germination, ils ont tout simplement commencé à développer un puissant système racinaire, that's it. Faque-là j'ai bien réalisé qu'en plantant mon ail trop profondément à l'automne, j'avais posé un geste carrément contre-productif pour la croissance au printemps, car les germinations prendraient encore plus de temps à percer le sol quand celui-ci serait à la température idéale. Hé misère! Bref, après avoir pesé le pour et le contre, j'en suis venu à la conclusion que la solution la plus simple pour moi consisterait à enlever une couche de sol en surface d'environ 2-2.5 pouces d'épaisseur à l'endroit où j'avais planté mon ail. C'est ce que j 'ai fait cet après-midi, et tout s'est bien passé car ma terre était vraiment meuble et sans aucun grumeau ou motte de terre importante. Heureusement que j'avais bien travaillé, ameubli et enrichi mon espace de culture d'ail à la fin de l'été. J'ai été absolument estomaqué de voir la quantité de vers de terre dans ce petit lopin de terre et c'est probablement grâce à eux que ma terre est resté aussi meuble (je rappelle que ma terre est argileuse/glaiseuse). Dernier point, vous n'avez pas d'idée de la puissance du système racinaire qui a pu se développer en 18 jours sur ces caïeux...les caïeux étaient littérallement soudés à la terre et je suis maintenant vendu à l'idée de l'avantage d'utiliser un "dibber" (je crois que ça s'appelle un plantoir) autant pour l'ail que pour les poireaux (méthode que j'ai expliqué sur le 1er post de semis 2013-14). Bon ben c'est tout pour l'instant, ah! oui! Aujourd'hui j'ai filtré un peu du compost de mon expérience d'automne (une nouvelle méthode que je mettais à l'essai), je suis actuellement rendu à 4,600 litres de compost fabriqué et filtré par le bonhomme...si on a encore 2-3 semaines de temps raisonnable, je devrais pouvoir aiséement franchir le cap des 5,000 litres en une année de compostage, autrement dit l'équivalent de 100 sacs de 50 litres...et mon cost est de $0.00. Ajout le 4 novembre 2014:Je viens de lire un message particulièrement informatif sur un autre forum. Il s'agit ici d'un individu de la région de Québec, donc en zone 4, qui raconte qu'il avait planté son ail le 25 septembre 2014 et que le 3 novembre, il pouvait voir ses tiges d'ail dépassant de quelques pouces, la couche de paillis (3-4 pouces d'épaisseur) qu'il avait posé au sol. Ceci signifie donc 2 choses, c'est que le phénomène de croissance des tiges peut quand même se manifester très fortement à l'automne, et qu'il est impératif, donc, de ne pas planter trop tôt à l'automne. On parle d'un délai de 39 jours max dans le cas présent, lors d'un automne relativement froid. Si on soustrait,disons 5 jours au 39, ça donnerait environ 34 jours, soit 5 semaines max entre la mise en terre et la sortie des tiges.
Il reste à savoir à quelle profondeur le type a planté son ail, mais pour fin comparative, comme j'ai planté mon ail le 10 octobre, ce serait vers le 13 novembre que je risque de voir apparaître les premières tiges d'ail... je vais surveiller cela de près et rapporter s'il y a du nouveau. Entre ma région (zone 5) et celle de Québec on parle d'un écart de température quotidien de seulement 1 à 2 degrés à ce temps-ci de l'année, donc ça ne devrait pas vraiment changer les données.
Dernière édition par Lagricole le Jeu 4 Juin 2015 - 16:56, édité 4 fois |
| | | Lagricole
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| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Mer 29 Oct 2014 - 16:40 | |
| La nouvelle méthode de compostage dont je parlais hier, c'est la méthode présentée par les chercheurs de l'Université Berkeley en Californie. dont voici un lien pour référence : http://vric.ucdavis.edu/pdf/compost_rapidcompost.pdf Il n'y a pas quoi que ce soit de vraiment révolutionnaire dans cette méthode, en fait ma méthode actuelle en est très proche. Sauf que la méthode Berkeley, testée à maintes reprises, estime des délais entre 2 et 3 semaines pour fabriquer du compost à partir de la matière brute. Oui, oui je dis bien 2 à 3 semaines, c'est d'ailleurs écrit noir sur blanc dans le 3ème paragraphe du texte du Dr. Raabe, professeur à Berkeley. Moi mon record personnel, je l'ai établi en 2013 lorsque j'ai utilisé du purin d'ortie comme accélérateur de compost, et si je me souviens bien c'était environ 3 semaines...faque mettons que quand j'ai entendu parler de la méthode à Dr. Raabe je ne suis pas devenu drabe de jalousie, mais ça quand même piqué ma curiosité en torpinouche. Au départ je ne me qualifie pas entièrement pour copier la technique de Berkeley, car mes composteurs ne mesurant que 30 pouces de haut, ne rencontrent pas la dimension minimum de la pile de compost qui doit être de 36" x 36" x 36". Autrement dit je pars mon compostage avec un handicap... un autre maudit handicap, mais c'est pas grave on fait avec! Bref il y a toute sorte d'informations extrêmement pertinentes sur le compostage dans cette étude, ex. taux d'humidité optimal de 50%, les ratios Carbone et azote à respecter, les meilleurs matériaux à utiliser, les températures optimales à obtenir pour un compostage parfait (71c ou 160f), les écarts de durée du processus de compostage en fonction de la fréquence des retournements de pile. Grosso modo, l'automne étant, pour moi, la période idéale pour obtenir aisément tout le matériel de compostage (essentiellement des feuilles mortes et des rognures de gazon), je me suis mis dans la tête de tester cette méthode le plus fidèlement possible en utilisant pour ce test mes 6 composteurs. Bon j'avais pas prévu que la température serait aussi moche (lire froide), et que nous aurions eu autant de jour de pluie en octobre 2014, et c'est ce qui m'a empêché de procéder avec tous mes composteurs au retournement quotidien des tas de compost, de fait j'ai essentiellement assuré un retournement complet de mes tas de compost à tous les 2 jours. Voici ce que cela a donné: Pour le composteur 1, j'ai réussi à faire des retournements à tous les jours et j'ai obtenu du compost acceptable en 16 jours, du compost parfait en 19 jours. Pour les composteurs 2 et 3, j'ai fait des retournements aux 2 jours, j'en suis aujourd'hui au 19ème jour et le compost est prêt à 65%, j'aurais besoin de 4-5 jours supplémentaires, mais le problème c'est qu'encore une fois les températures de nuit vont passer sous 0c dès vendredi, et ça c'est mortel pour les délais de compostage. Une des raisons pour expliquer la vitesse de compostage un peu lente vient du fait qu'il y avait une certaine quantité d'aiguilles de pin avec les feuilles broyées, et qu'elles ne compostent pas aussi rapidement. Pour le composteur 4, avec des retournements aux 2 jours, et une housse protectrice sur le composteur lors des nuits froides, j'ai obtenu un compost parfait en 18 jours. J'ai aussi utilisé un accélérateur de compost de type "bokashl" fabriqué à partir de mon Lacto-bacillus. Pour les composteurs 5 et 6, j'ai connu toute sorte de déboires, j'ai eu un manque de rognures de gazon dans la première semaine, donc je n'avais pas les bons ratios de Carbone/azote pour démarrer ma batch corectement. Puis ensuite le problème a été amplifié par la présence de feuilles de chêne, les plus lentes et difficiles à composter. Puis finalement un oubli de mettre le couvert sur le composteur lors d'un orage, a complètement déréglé le taux d'humidité dans le tas à composter...bref je n'aurai pas de résultats significatifs avec ces 2 composteurs. L'essentiel du message provenant de cette méthode, c'est que si on a la volonté de mettre les efforts requis (et je parle ici d'efforts physiques assez impressionnants quand on a 6 composteurs à gérer), il est fort possible de fabriquer du compost en moins de 20 jours. Les efforts physiques dont je parle s'apparentent aisément à un work-out avec poids et haltères, car on parle de manoeuvrer plusieurs centaines de livres de compost à force de bras en utilisant une fourche, et je vous jure que ça prend des solides poignets et de bons biceps, de même que ça vous fait travailler la patate (du cardio pour les puristes), car il faut constamment se pencher et manoeuvrer le compost dans l'espace restreint imposé par les ouvertures étroites des composteurs. Bon, je ne me suis pas développé en Arnold Schwarzenegger pour autant, mais je suis agréablement surpris du tonus musculaire que cela m'a apporté.. Personnellement, j'ai trouvé cela vraiment l'fun de tester cette méthode pendant les 3 dernières semaines, car je crois sincèrement que je peux encore améliorer les délais de fabrication en utilisant un accélérateur de compost comme le purin d'ortie, qui me semble imbattable en efficacité...mais je vais fort probablement retourner à ma méthode personnelle consistant à procurer une aération quotidienne des tas, et des retournements aux 4 jours, car cette méthode est pas mal moins exigeante physiquement et me permet de fabriquer du compost en environ 30 jours.
Dernière édition par Lagricole le Dim 18 Jan 2015 - 22:33, édité 1 fois |
| | | Lagricole
Nombre de messages : 489 Localisation : P.Q., zone 6-b Date d'inscription : 14/03/2007
| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Ven 31 Oct 2014 - 17:19 | |
| On m'a demandé pourquoi je mesure toujours ma production de compost en litres et non en kilos ou livres. La raison est bien simple, d'abord mon unité de mesure de production pour le compost correspond au volume contenu dans une certain type de poubelles (j'en ai 4), soit exactement 80 litres. Alors quand je filtre mon compost, je compte le nombre de poubelles pleines de compost et je multiplie par 80 pour obtenir le nombre de litres obtenus. Mais plus important encore, c'est qu'avant je me demandais toujours combien de pouces de compost je pouvais bien rajouter à la terre de mon potager à chaque année. Alors quand on connait le volume de production, il ne nous reste qu'à estimer la surface totale de son potager et un simple calcul nous permet de résoudre le mystère de la caramilk. Je crois que c'est l'an passé où je me suis servi de l'exemple de Nenor (avec ses ajouts de varech) pour essayer de démystifier la question des amendements dans les sols de potager. Dans mon cas, parce que j'ai débuté mon potager avec une terre extrêmement pauvre, argileuse et parsemée de petites et grosses roches, j'ai du prendre des mesures radicales pour parvenir à obtenir la terre que j'ai aujourd'hui. La recette principale consistant évidemment à enrichir continuellement mon sol avec le maximum de compost que je peux produire. Ainsi en produisant cette année, disons 5,000 litres de compost (un chiffre rond), ceci représente 6.5 verges cubes oubedon 176.6 pieds cubes. Ce chiffre de 176 pieds cubes est en soi un peu inutile, mais il peut surtout être interprété d'une autre façon beaucoup plus pratique, car il signifie que je pourrais couvrir 1064 pieds carrés de superficie de potager avec exactement 2 pouces d'épaisseur de compost, ou bien 707 pieds carrés de potager avec 3 pouces d'épaisseur de compost. Dans mon cas personnel, je sais qu'environ 85% de ma production de compost va au potager, le reste étant utilisé sur ma pelouse, dans mes haies et plates-bandes, pour fabriquer du thé de compost et surtout comme élément principal du substrat pour mes semis et culture en pots. Quand je sais tout cela, je me rends compte que même en produisant 5,000 litres de compost par an, il n'y a absolument aucun danger que je puisse parvenir à trop enrichir le sol de mon potager. Je le mentionne, car il y a 4-5 ans je croyais que ça finirait par se produire, mais j'ai changé d'opinion sur le sujet en réalisant que plus j'ajoutais de la matière organique, plus je contribuais à non seulement modifier la texture de mon sol, mais surtout à accroître de façon spectaculaire la présence des vers de terre dans mon jardin, et de ce fait avoir les meilleurs ouvriers au monde (et les moins chers) dans le domaine de l'agriculture. Je dirais que je n'ai plus vraiment à me préoccuper des risques de maladie provenant du sol, car il est parfaitement récuré et nettoyé par les méridiens et les parallèles tout au long de l'année. Le jour où j'ai décidé de réintroduire le maïs à mon plan de production, je savais que j'aurais besoin durant l'année de 4 à 6 pouces de compost sur la superficie de potager réservée à cette culture, alors je gérais ma distribution de compost en conséquence. De même j'ai appris (et vérifié par expériences spécifiques et consignées) que certains légumes, tels les haricots et la majorité des légumineuses ne tiraient aucun avantage â pousser dans une terre trop riche et que dans certains cas on pouvait réduire considérablement la qualité de certains légumes, comme les carottes, si on utilisait incorrectement le type et/ou la mauvaise quantité de compost. Bref, finalement on se rend compte qu'avec un peu d'expérience on peut parvenir à bien doser la répartition idéale de compost selon les types de légumes en culture. J'espère simplement ne pas découvrir que j'aurais commis une erreur de calcul avec mes chiffres dérivés de ma production de compost en litres...mon orgueil en prendrait un méchant coup! hihihi!!!! PS: On devrait avoir une petite neigette cette nuit pour débuter novembre avec un tapis blanc. Mais ça ne signifie pas encore que je vais immédiatement recouvrir mon ail avec les feuilles hachées, car dès le milieu de la semaine prochaine ça devrait remonter dans les 10c...donc j'attend encore un peu et possiblement que d'ici 2 semaines je vais abriller mon monde pour le long dodo hivernal. Petit conseil cependant pour ceux qui ne l'auraient pas déjà fait, déconnecter vos boyaux de jardin où autre items connexes car un gel mordant se fera sentir dans les prochaines heures..paraît même que ça va être le festival des souffleuses en Gaspésie ce week-end. |
| | | Lagricole
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| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Lun 3 Nov 2014 - 17:11 | |
| J'ai profité aujourd'hui de ce qui est possiblement l'une des dernières belles journées de l'automne pour quasiment terminer mes travaux extérieurs. J'ai filtré les 5 dernières poubelles de compost qui me manquaient pour atteindre le chiffre magique de 5,000 litres pour l'année...je pense que je vais arrêter là et ce même si j'ai encore 2 autres composteurs qui seraient prêts...je vais prendre un break du compostage et la production suivante apparaîtra dans les livres de 2015. La nuit passée était la cinquième consécutive où l'on passait sous le point de congélation, alors j'ai décidé de recouvrir mon ail avec une couche de 4 pouces de feuilles émiettées. En dessous de cette couche protectrice, la température devrait se maintenir encore quelque temps au-dessus de 7c, ce qui devrait permettre aux systèmes racinaires de continuer leurs développements. J'ai ramassé mes 5 derniers sacs de feuilles mortes dans mon voisinage et je les ai émiettés avec ma tondeuse remise à neuf. Ainsi donc cette année je vais avoir ramassé 117 gros sacs de feuilles qui, une fois émiettés, me laisseront 72 sacs de matériel pour le compostage de l'an prochain. J'en ai travaillé un coup ce week-end pour réparer non seulement une, mais bien trois tondeuses Lawn-boy. J'ai les doigts crottés de cambouis, d'huile et d'essence, mais la satisfaction vient que les trois tondeuses fonctionnent maintenant parfaitement, sauf peut-être une qui boucanne encore un peu trop à mon goût. Imaginez, j'ai fait une centaine de kilomètres samedi pour aller acheter une tondeuse afin d'avoir des pièces pour réparer une des mes 2 tondeuses qui était en panne. Au dire du type qui me vendait sa tondeuse, cette dernière était complètement "kaput", faque je l'ai eu pour quasiment rien. Une fois à la maison, je m'installe et commence à la démonter et à la décrotter..sapristi il y avait tellement de gazon et de terre autour du carburateur que j'aurais pu y semer des carottes...anyway 3 heures plus tard, au tout premier coup de "crank", la tondeuse grondait allégrement, malgré une boucanne blanche un peu agacante.... je vais démonter et nettoyer le système d'échappement dans les prochains jours afin de régler ce problème. Alors j'ai démonté et interchangé la pièce que je pensais défectueuse sur ma tondeuse, on appelle cela l'ignition coil, une pièce assez dispendieuse, puis à ma grande surprise, en swappant les pièces entre mes tondeuses, tout fonctionnait et je pouvais maintenant utiliser les 2 tondeuses. Je suppose que j'avais un "short" électrique sur ma tondeuse et qu'en faisant les travaux tout s'est replacé. Pour la 3ème tondeuse, ça été un peu plus long parce que j'ai du démonter le carburateur 3 fois, avant de découvrir par où le gaz fuyait, là c'est réglé, eille j'avais une tondeuse Lawnboy de 4.5 hp qui était aussi gloutonne en essence qu'un Dodge Ram avec un moteur HEMI de 400HP. Mais je n'en reviens pas encore de l'attitude du type qui m'a vendu sa tondeuse. Il m'a donné les manuels et les factures d'achat de cette tondeuse, elle lui avait coûté plus de $650 avec les accessoires. Comme elle était maintenant âgée de 12 ans, il était certain qu'elle était finie et s'est acheté une tondeuse Honda la semaine passée. Moi cà fait mon affaire en sapristi de mettre la main sur un bargain pareil, mais le type m'expliquait qu'il s'était donné 2 semaines pour vendre sa vieille tondeuse et qu'après ce délai elle allait directement à la "dump", encore une fois parce qu'il avait la certitude que le moteur était fini. Bizarre des fois. Je voulais parler des patates, et mentionner une observation que j'ai faite à propos de mes Yukon Gold, mais je vais y revenir plus tard cette semaine. |
| | | Lagricole
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| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Mar 4 Nov 2014 - 18:46 | |
| Je terminais mon message d'hier en parlant d'une observation que j'avais faite sur mes patates Yukon Gold, et je voulais faire une courte recherche afin de savoir si d'autres producteurs de cette variété de pommes de terre avaient été confrontés au même problème que moi. Pour faire une longue histoire courte, au printemps 2014 j'ai décidé de ré-essayer la culture des Yukon Gold, une patate que j'adore, mais que j'avais un peu oublié au cours des dernières années. Dans le fonds je ne me souvenais pas pourquoi j'avais abandonné la culture de cette patate, mais ça m'est revenu au cours des derniers jours et je vous explique de quoi il en retourne. Cette patate quand elle atteint une certaine dimension, disons un peu plus grosse qu'une balle de baseball, risque de développer ce que l'on appelle en anglais un "hollow Heart", un coeur creux...ou un trou au coeur de la patate... c'est ben tannant, pas que ça puisse altérer la saveur de la patate ou de risquer des maladies ou moisissures...non c'est juste qu'un jour on pèle une superbe patate, et alors que tout est parfaitement sain, au moment où on tranche la patate, on aperçoit le "fâaameux trou" de la grosseur d'un raisin..yark!!! Alors j'ai fait une recherche sur le sujet, et je suis tombé sur une page web de l'Université Lincoln au Nebraska, où l'on traite des caractéristiques de cette pomme de terre (une patate canadienne en passant) et de ce problème de "hollow heart" qui est bien connu. Dans le fonds, ça me rassure de voir que je ne suis pas en cause avec ce problème. Crime que c'est le fun le web, pour avoir accès à toutes ces infos... Mais plus intéressant encore, c'est la quantité et la qualité phénoménale de l'information disponible sur ce site à propos des patates. Je ne rentrerai pas dans les détails de ces informations, mais les vrais maniaques des patates vont capoter en voyant tout ce qui est disponible. Regardez attentivement les sous-titres: Characteristics, Management Profile et Performance Je mets 3 liens concernant mes propres variétés de patates, pour pouvoir les consulter à nouveau dans quelques semaines... Yukon Gold : http://cropwatch.unl.edu/potato/yukongold_characteristics Russet Burbank: https://cropwatch.unl.edu/potato/russetburbank Norland : https://cropwatch.unl.edu/potato/norland_characteristics Moi, ça me donne le goût de recommencer immédiatement ma prochaine saison de jardinage, et je ne comprends vraiment pas le désintéressement récent des gens pour les forums de jardinage. C'est passablement inquiétant d'assister à ce phénomène ...Anyway on y changera rien, mais je crains que l'on continue encore à perdre des jardiniers amateurs et ça c'est bien triste. N'empêche que je ne peux pas ignorer qu'en ce moment (il est quasiment 19h00) il n'y a eu, sur ce site, que seulement 3 messages envoyés durant toute la journée, c'est quasi incroyable. Et je pense que ça fait plus d'un mois qu'un nouveau membre ne s'est pas joint à ce forum. C'est vrai qu'on ne verra plus jamais une centaine de lectures enregistrées par jour sur un post donné, mais ça fait mal au coeur de voir seulement 10-15 lectures en 3 jours quand on se donne la peine d'écrire un post avec un peu de contenu et de recherche..m'enfin! Bon j'ai du "bizounnage" sur différents projets qui m'attend à l'atelier, alors on va faire ça court pour ce soir. En passant, le mercure a atteint 14c en début pm, pis devinez quoi...j'ai encore filtré du compost, un gros 5.5 poubelles (rendu à 5,440 litres pour l'année)...pis en plus sur le site de Météo-Média, il y a une vidéo mettant en vedette Réjean Ouimet, et il nous explique que les 3ème et 4ème semaine de novembre pourraient être anormalement chaudes...yesssssss!!! Je pense d'ailleurs que mon prochain post, portera sur la météo...un sujet que j'adore...mais ça vous le saviez déjà, car j'en parle assez souvent! Message : Je viens d'ajouter une information particulièrement intéressante à propos de la croissance automnale de l'ail, sur le tout premier message de ce post. À vous de consulter si le sujet vous intéresse. |
| | | Lagricole
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| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Mer 5 Nov 2014 - 20:02 | |
| On a encore eu droit à une belle journée de novembre avec un timide 11c, je dis timide car avec les rafales de vent d'une quarantaine de km/h, on était mieux de rester à l'abri du vent. Mais le soleil était bon et la lumière vraiment splendide. Mais toute bonne chose a une fin, et on devrait voir s'amorcer dans les prochaines heures une dégringolade du mercure, au point où on devrait pendant plus d'une semaine voir les températures de nuit chuter sous le point de congélation. Si vous avez vu mon mémo d'hier à propos de l'ail, je dois dire que ce froid nocturne fait un peu mon affaire, de cette manière mes plantounes devraient commencer à "bailler" et peut-être tomber en dormance, qui sait? Ça n'a pas été bien chaud à date en 2014, si on regarde ça d'une façon globale. À part les mois de juin et septembre, tous les autres mois de l'année ont établi une moyenne de température inférieure à la période correspondante en 2013. Et rappelez-vous qu'en 2013, à part le mois d'octobre, ça avait été une année plutôt frileuse. Si tout continue comme c'est parti pendant les premiers 10 mois de l'année, il est fort possible que 2014 soit l'année la plus froide depuis 1992, avec une moyenne quotidienne inférieure de 2c par jour par rapport à la moyenne depuis le début du 21ème siècle. Quand on parle de 2c par jour de moyenne, c'est tout simplement énorme, mais il faut dire qu'on y a goûté en janvier, février et mars dernier. Tout au cours de l'été j'ai répété à des jardiniers que notre saison de culture était anormalement en retard, de 3 à 4 semaines, et avec les froids de septembre, on a jamais rattrapé le temps perdu. Hier, je coupais mes belles Giant Cosmos qui faisaient plus de 9 pieds de hauteur, je ne les ai jamais vu aussi belles qu'en 2014, mais c'est à peu près tout ce que j'ai fait pousser cette année qui a su bénéficier de la météo. J'ai encore 5 pieds de céleris au jardin (une expérience) et si je ne les ai pas encore enlevé, c'est simplement qu'il y a possibilité que la 3ème et 4ème semaine de novembre soient anormalement douces. J'ai zigouillé cet après-midi mon dernier plant de poivrons et celui d'aubergines, que je gardais tous les 2 sous lumières artificielles à l'intérieur... une très mauvaise année, d'un point de vue productivité pour ces 2 types de légumes. Par contre j'ai trouvé qu'au goût, la récolte de poivrons effectuée en septembre était de qualité supérieure. Les poivrons étaient plus sucrés et croquants et se conservaient mieux. Je dois dire que je n'ai pas eu les résultats espérés avec la technique de la double tête sur mes poivrons, je ne suis pas certain de vouloir répéter en 2015. À titre d'exemple l'an dernier j'avais plus d'une demi-douzaine de plants qui faisaient plus de 36 pouces de haut... alors que cette année, avec les mêmes variétés de poivrons, mon plus gros a peiné pour atteindre 27 pouces, tous les autres jouaient entre 22 et 25 pouces. Je ne peux (ou ne veux pas) accuser uniquement le phénomène météo pour cette saison un peu difficile, je cherche des explications. Serait-il possible que le purin d'orties de 2013, ait influencé à ce point les belles performances... j'en doute car mes tomates en 2014 ont surclassés celle de 2013, quoique j'avais tellement de variétés nouvelles cette année que la comparaison entre les 2 saisons de culture est finalement un peu boiteuse. Bref, un de mes projets pour l'hiver 2014-15, c'est de travailler à mettre au point un fertilisant universel totalement organique (lire non chimique), facilement accessible et peu onéreux. Je fais actuellement des lectures de propositions de recettes que j'ai recueilli sur le web. Il y a énormément de recherches heureusement disponibles sur le sujet, ce que je trouve bizarre c'est que je n'ai encore rien trouvé sur nos forums québécois, alors que les américains et les canadiens-anglais sont friands de ces recettes "home-made". |
| | | Lagricole
Nombre de messages : 489 Localisation : P.Q., zone 6-b Date d'inscription : 14/03/2007
| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Dim 9 Nov 2014 - 0:01 | |
| Le petit tableau suivant provient du site de l'université du Michigan, et il nous donne des informations sur les rendements anticipés pour un potager avec des techniques de culture normale, et tout en respectant évidemment les standards d'espacement entre les légumes. J'ai pris sur moi d'alléger considérablement le tableau en supprimant plusieurs colonnes d'informations, de même que plusieurs variétés de légumes qui ne présentent aucun intérêt pour moi (genre fèves de Lima, etc). De même, je préfère présenter le tableau en parlant de rendement par 10 pieds carrés et non par 100 pieds carrés. D'ailleurs je ne connais personne qui possède un potager où il ferait pousser 187 livres de choux chinois par saison...quoique en y pensant bien...humm!!! Je me suis donc limité à 2 informations-clés, soit les besoins estimés par personne pour une consommation fraîche de légumes durant la saison de jardinage, ainsi que le rendement anticipé par type de légumes par 10 pieds carrés d'espace de culture utilisé. Pour prendre un exemple concret, selon l'Université du Michigan, les oignons constituraient le 3ème légume le plus productif au potager, procurant en moyenne une récolte de 9.2 livres pour 10 pieds carrés d'espace jardin. Selon la MSU, on estime que les besoins d'une seule personne seraient de 8 lbs d'oignons par saison de culture, ce qui exigerait 12 pieds linéaires au potager pour répondre à ce besoin. On peut être plus ou moins d'accord avec la répartition du menu proposé pour chaque légume, mais le simple fait d'avoir une référence solide sur la productivité des différents types de légumes, vous autorisera à lever un sourcil la prochaine fois que quelqu'un vous dira que son légume le plus productif au jardin est sans contredit les radis... |
| | | Lagricole
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| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Sam 15 Nov 2014 - 13:30 | |
| On est le 15 novembre et la nuit passée la température est descendue tout près de -10c, malgré que nous n'ayons pas encore aucun couvert de neige au sol. J'en ai donc profité pour aller jeter un dernier coup d'oeil aux locataires du potager actuellement. D'abord tout est beau du côté de mon ail, le sol est actuellement gelé en surface, et on a aucun indice que la germination ait pu se faire. J'en conclus donc que la meilleure date pour mettre les caïeux dans le sol serait aux environ du 10-15 octobre pour mon coin de pays. Le faire plus tôt que cela risquerait d'engendrer des problèmes de germination précoce. Pour fin de référence c'est vers le 11 novembre que statistiquement, nous connaissons les premières moyennes quotidiennes de températures sous 0c. J'étais vraiment content de voir que jusqu'au milieu de la semaine mes plants de fraises continuaient à faire des fleurs, car pour moi, ça m'indique que les plants se sont bien adaptés au déménagement que je leurs ai fait subir il y a plusieurs semaines. Je craignais que les plants me fassent la baboune, mais ils ont maintenant beaucoup plus d'ensoleillement et ils pourront croître sans être gênants...J'ai commencé avec 1 plant à l'automne 2013, redivisé immédiatement en 4 plants et à l'heure actuelle j'en ai plus de 24...ils sont évidemment tous issus du plant-mère...c'est pour cette raison que le déménagement s'imposait. Mon objectif pour 2015, c'est de pouvoir récolter approximativement 15-20 lbs de fraises. Jusqu'à hier, et ce malgré des -6c, mes plants de céleris (5) avaient tous tenu le coup, avec le truc des canisses su'a caboche lors des nuits froides...mais la nuit passée c'était devenu vraiment trop frette et j'ai perdu les 2 plus gros plants. Les 3 autres plants ont survécu uniquement parce que j'utilisais la technique des doubles canisses...Je connais maintenant les limites d'endurance pour ce légume et ça sera très utile dès l'an prochain. Parlant de l'an prochain, je termine actuellement mon plan d'utilisation de l'espace potager et je m'aperçois que mes techniques de culture en pots me fournissent beaucoup de flexibilité dans le choix de mes légumes. En 2015, je vais définitivement poursuivre et élargir mon apprentissage de la culture en pots. Je devrais avoir entre 6 et 10 plants de tomates, 10 plants de poivrons, 2 de piments, 3 ou 4 d'aubergines, possiblement 2 douzaines de contenants pour pommes de terre et mes bacs à salade et chou chinois... Ce que je rajouterai c'est 4 pots pour des haricots buissonnants, 3 pots pour des mange-tout, 4 pots pour des poireaux, 1 pot pour zucchinis et un pot pour des cornichons...dans le cas de ces 2 derniers légumes, je souhaite pouvoir gagner 4 semaines sur la production normale au jardin et solutionner le problème de pollinisation en étant en mesure de déplacer les pots. Je poursuis mes recherches sur les procédés de fertilisation entièrment organique, et je suis tombé sur cette vidéo (ben oui en anglais) qui nous vient de la République des îles Mouk-Mouk en coopération avec l'université Chulalongkorn , quasiment aussi réputé qu'Harvard et Yale...pas de farce c'est une vidéo produite en Thaïlande et à part le bambou auquel je cherche un substitut, ça donne un sapré bon point de départ...ça ressemble pas mal à la technique de fabrication de certains thé des compost, sauf qu'il y a des étapes de fermentation... Voici la vidéo... https://www.youtube.com/watch?v=zQvkT0vQdZ0 |
| | | Lagricole
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| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Lun 17 Nov 2014 - 12:53 | |
| Les poireaux:J'ai des connaissances (amis) qui ont bien de la misère avec la culture des poireaux et qui m'ont demandé si il y avait des trucs pour ceux qui possèdent (comme moi) une terre à caractère argileux (glaise). Alors je vais essayer de rassembler mes meilleurs trucs (basés sur mes propres expériences) et les livrer en espérant que ça puisse aussi servir à d'autres lecteurs. Précisons tout d'abord que mon plus gros problème au fil des ans avec le poireau fut dans mon cas relié à la fameuse bibitte nommée affectueusement la "@$&*$ de teigne du poireau", alors je vais devoir discuter de ce point inévitablement. Ensuite l'autre problème que j'avais était lié au développement des beaux gros poireaux dans un sol argileux qui devenait dur comme du ciment au fil de la saison de croissance du légume. Encore là fallait régler ce problème, car si le poireau est de culture et de croissance particulièrement facile dans un sol bien texturé et/ou sablonneux, il en est autrement dans un sol lourd et argileux. Donc ici je vais donner quelques trucs, mais l'essentiel réside quand même dans un effort constant du jardinier pour bien amender son sol en matière organique afin de le rendre de moins en moins lourd et éviter le compactage du sol qui finit par étouffer le légume. Mais commencons par le début, soit les semis de poireaux. La plupart des sites recommandent de procéder aux semis de poireaux de 10 à 12 semaines avant le dernier gel printannier. Moi mon expérience personnelle serait plutôt de recommander de 12 à 16 semaines avant la date de mise en terre prévue au jardin. Je vais vous expliquer cela de la façon suivante. Supposons que statistiquement le dernier gel printannier est prévu le 1er mai, ça voudrait dire que c'est entre le début et la mi-février que vous devriez partir vos semis de poireaux. Mais comme le poireau peut-être mis en terre dès que le sol est dégelé et travaillable en profondeur (pour faire les tranchées), ben il arrive plus souvent qu'autrement que cela se produise vers la mi-avril et parfois avant. D'ailleurs les poireaux sont assez résistants après 3 mois de croissance pour endurer un gel léger la nuit...je ne parle pas de -15c hein... disons jusqu`à -4c mettons...pis au pirer aller on abrille temporairement nos poireaux si la température s'annonce un peu plus froide qu'on souhaiterait. Mais encore faut-il que les poireaux soient au moins vieux de 3 mois pour les mettre dans le sol, hein! Donc 12 semaines avant la mi-avril, on parle donc de partir ses semis entre la mi et la fin du mois janvier. Moi c'est ce que je recommande comme période de début des demis de poireaux. Dernière chose, les semences d'alliacées, que ce soit pour des oignons ou pour des poireaux, celles-ci ont tendance à avoir une très courte durée de vie. Autrement dit si vous en êtes à votre 2ème ou 3ème année avec votre sachet de graines, le taux de germination de ces semences risque de chuter dramatiquement et plus souvent qu'autrement les graines qui finissent par germer le font assez lentement (parfois ça prend 3 semaines). Faque pensez-y comme faut, pis vous verrez que ce n'est pas une idiotie de partir ses semis de poireaux dès le début de janvier (donc 16 semaines) si vous procédez avec des "vieilles" graines...pis là "ostinez-vous pas" avec les semences, si au bout de 3 semaines vous n'avez pas de germinations procurez-vous immédiatement des graines fraîches pis recommencez le processus, sinon vous risquez de trop vous retarder dans le calendrierdes semis. Pour les semis de poireaux, c'est ben important de choisir son contenant de croissance. J'ai expérimenté plusieurs méthodes et voici celle qui me semble la meilleure pour développer de beaux gros semis. Moi qui adorait faire mes semis de poireaux dans des flats (caissette de styrofoam), j'ai découvert les super-alvéoles de croissance. Je les appelle super-alvéoles, car elles ont une profondeur de 3.25 pouces au lieu des 2.25 pouces des alvéoles standards, et ça fait toute une différence. Je me suis rendu compte que les semis de poireaux profitaient vraiment d'une croissance optimale si on ne leur réservait qu'un seul dépottage (soit celui lors du transfert au jardin), pis en plus ça donne moins d'ouvrage et minimise les risques d'accidents, comme ça m'est déjà arrivé dans le passé. Pis c'est là qu'on apprécie la valeur de l'alvéole de 3.25 pouces dans le processus. Mais vous faîtes comme vous voulez, c'est bien évident. J'ai moi-même une tête de cochon, pis j'écoute pas toujours les recommandations, alors je comprends parfaitement les ceusses qui font pareils. Faut maintenant choisir le bon substrat de croissance, pis pensez-y là c'est dans ce substrat uniquement que pendant 3 à 4 mois les tites-plantounes vont s'alimenter, faque hein!!! De la qualité SVP. J'en dirai pas plus, car j'ai assez documenté le sujet dans mon post des semis. Les tites graines, vous devriez les recouvrir avec environ 1/8 à 1/4 de pouces de substrat, pis si vous choisissez les super-alvéoles de 3.25 pouces, vous mettez 3 graines dans chacune d'elles. Prenez votre temps ici, ce sera vos 1ers semis de la saison, pis ce seront vos "plusses meilleures" jamais effectués. Moi j'ai les doigts comme des boudins, et j'ai perdu de la dextérité au fil des ans, alors je ne me gêne pas de me servir d'une pince à cils pour placer mes graines de poireaux dans l'alvéole. L'idée est la suivante...vous mettez 3 graines en terre en espérant avoir 3 germinations, mais plus souvent qu'autrement vous en aurez seulement une ou deux. Donc, si vous avez plus d'une germination dans votre alvéole va venir un temps où vous devrez éliminer les poireaux en trop. Je vous l'ai pas dit clairement encore, mais l'idée des alvéoles c'est de faire pousser un poireau par alvéole pendant 12 semaines, ainsi pas de compétition pour la nourriture...c'est ça le secret pour avoir un poireau imposant lors de la mise en terre au printemps. Donc en espacant les graines avec les pinces à cils lors du semis, ben vous vous donnez une chance de pouvoir récupérer les poireaux qui devront être éliminés des alvéoles. Bien entendu que la technique du poireau unique par alvéole ne s'appliquerait pas si vous deviez en produire 347,000 en 2015, mais comme le jardinier moyen va se contenter de quelques douzaines de poireaux pour son potager je pense vraiment que ça vaut la peine d'essayer cette méthode. Car un poireau plus il est gros lors de sa mise en terre, plus il est résistant au froid, aux maladies et aux bébittes. Plus vite il croîtra et plus rapidement il sera disponible pour la consommation estivale et aussi moins longtemps il sera exposé au jardin, moins les bébittes risqueront de l'abimer. Maintenant revenons aux poireaux éliminés que vous serez parvenus à sortir de l'alvéole sans trop abimer les racines, ben sachez que ceux-ci peuvent éventuellement être repiqués immédiatement pour continuer leurs croissances. Moi, je vais les repiquer dans des pots de culture permanente, afin de mener mon expérience sur la croissance des poireaux en potsdont je parlais il y a quelques jours. Mais vous pouvez aussi les offrir à mononcle Tancrède, car le poireau est un légume absolument fabuleux pour abaisser le taux de cholestérol et serait paraît-il un genre de para-tonnerre pour endiguer la naissance et la propagation des cellules cancéreuses...faque Tancrède il va se faire de fantastiques crèmes de poireaux avec votre cadeau et pour vous remercier, il va vous coucher sur son testament, vous allez donc devenir millionnaires, pis vous allez pouvoir prendre votre retraite ben jeune, tout ça parce que vous aurez pris votre temps pour bien faire vos semis...facile hein! Je vais terminer cette première partie sur les semis de poireaux (faut que j'aille luncher)...j'ai pas besoin de vous expliquer à nouveau que je fais germer mes graines de poireaux avec la technique du fourneau, ni de parler de l'utilisation "trrrrrrrres importante" de la camomille comme agent anti-fongique lors de la croissance des semis d'alliacées. À la prochaine! |
| | | Lagricole
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| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Lun 17 Nov 2014 - 16:37 | |
| Les poireaux (2ème partie):Donc vous avez mis vos graines de poireaux dans le fourneau (lumière allumée) en gardant la porte légèrement entre-ouverte et comme vous avez des graines fraîches, ca devrait normalement prendre entre 3 et 7 jours pour avoir vos premières germinations. Comme vous le savez, il faut être vigilant avec la technique du fourneau et jeter fréquemment un oeil sur les plantounes parce qu'il fait vraiment trop chaud pour assurer une saine croissance des poireaux. Les poireaux sont des légumes de fraîcheur avant tout, ce qui veut dire qu'ils sont parfaitement heureux avec une température de maison normale (18-21c), pis leur donner du 14c la nuit c'est vraiment pas de troubles pour eux. Ce que ça leur prend pour la croissance en janvier-février, c'est de la bonne lumière pendant un bon 12-16 heures par jour. Comme je suis équippé de T-8, moi je leur donne plutôt 16 heures, mais si vous avez des t-5 c'est possible que ça en prenne un peu moins.Je ne vous recommande vraiment pas de vous fier uniquement à la lumière naturelle provenant de vos fenêtres orientées au sud. En janvier et début février la lumière est trop faible pour faire une bonne job. Je vous l'ai pas dit encore, mais c'est bon de savoir qu'au moment de semer les graines vous devriez remplir les alvéoles seulement aux 2/3, comme ça quand les plantounes vont croître vous pourrez tranquillement rajouter un bon pouce de substrat autour des nouvelles pousses.Mais allez pas trop vite avec ça vous le ferz seulement après avoir éclairci vos poireaux dans les alvéoles. En passant il y a 2 possibilités de date pour l'éclaircissement. Si vous décidez de proprement zigouiller les poireaux en surplus, ben vous pouvez le faire quand ceux-ci ont atteints environ 1.5 pouce de haut. Par contre si vous voulez faire un cadeau à Tancrède avec vos pousses, attendez un peu plus longtemps, disons quand les plantounes font 2.5-3 pouces de haut pour les déraciner et les replanter.Encore une fois, prenez votre temps à cette étape pour ne pas abimer les plants. Tant que les plantounes n'ont pas atteint 2 pouces de haut, je leurs donne uniquement des infusions très diluées de camomille. Puis après cela, je réduis tranquillement l'utilisation de cette eau spéciale et à tous les 10-15 jours, je leur sers une demi-dose de fertilisant organique, dans mon cas un bon thé de compost. D'autres vont choisir des algues ou du Lacto-bacillus ou même des produits chimiques comme du Vitagro ou autres. Encore là c'est votre choix, mais allez-y quand même mollo pour le premier mois où vous leurs servez des fertilisants, faut penser que ce sont encore des bébés. Ok on est rendu en fin mars- début avril, vous avez peut-être taillé vos poireaux une couple de fois pour les renforcir, mais essayez quand même de ne pas le faire plus de 2 fois, là il commence à être temps de les envoyer jouer dehors le plus souvent possible, donc tant qu'on est au-dessus de zéro, s'il fait soleil dewors on sort la trallée, pis on les rentre quand le soleil disparaît. Oubliez pas d'arroser plus souvent avec la croissance des plantounes, car ça boit ces enfants-là et encore plus quand ils vont dehors et qu'ils recoivent du soleil sur le coco. Vous avez préparé vos tranchées dans le potager, bien mélangé une solide dose de bon compost à la terre au fonds des tranchées et là vous êtes prêts à planter vos poireaux. Vous avez plusieurs choix ici. Soit vous plantez vos poireaux au fonds de la tranchée et vous allez remplayer les tiges au fil de la croissance des poireaux, ou soit vous utilisez un "dibber" (plantoir) pour faire un trou plus ou moins profond où vous glissez les poireaux (racines nues) ou bien vous essayez la méthode que j'ai développé accidentellement l'été passé avec mes céleris. En effet les céleris et les poireaux ont ceci en commun, dans les 2 cas on veut protéger la tige du légume des rayons du soleil pour qu'elles aient meilleur goût et soient aussi plus tendres (moins coriaces pour les céleris diront certains). C'est pour cela qu'on rabat la terre sur les tiges des poireaux, afin que les tiges (appelés futs) restent blanches, tendres et savoureuses. Le problème en faisant cela si on a une terre lourde et argileuse et que les plants sont trop petits, c'est qu'ils risquent souvent d'étouffer étant incapable de résister à la pression du sol. Cependant si les tiges sont assez grosses lors de la mise en terre, elles devraient alors avoir assez de puissance pour tasser la lourde terre. Mais dans tous les cas, il faut impérativement respecter certains éléments cruciaux lors de la plantation des jeunes poireaux. D'abord si vous voulez des gros poireaux (plus de 1.5 pouce de diamètre), il faut espacer les poireaux d'au moins 6-7 pouces sur le rang et de 12-15 pouces entre les rangées. Si vous préférez de plus petits poireaux parce que vous les trouvez plus tendres, ou bedon parce que vous ne souffrez pas du complexe de la grosse Corvette, ben vous pouvez réduire légèrement l'espacement sur les rangs jusqu`à 4-5 pouces....remarquez que j'ai même entendu l'histoire d'un type que faisait pousser ses poireaux en "poquet" de 3, ce qui signifie que les poireaux demeuraient collés les uns sur les autres de la germination jusqu'à la récolte, et il paraît que ça marche, sauf qu'il faut alors récolter 3 poireaux à la fois car les racines sont alors totalement emmêlées...c'est d'ailleurs en lisant cette histoire que je suis venu à la conclusion que la culture en pots des poireaux pourraient être très avantageuse. L'autre élément crucial lors de la mise en terre des jeunes poireaux c'est de toujours s'assurer de ne pas les enterrer plus profondément que le premier noeud de croissance (notch en anglais), car cette partie doit toujours impérativement être à l'air libre (hors-sol), et ce même lors des fréquents remblayages de tiges. Dieu sait que j'en ai perdu des poireaux en ne respectant pas cette règle. Sur cette photo le noeud de croissance est l'endroit ou le feuillage s'entrecroise et forme un "V" très apparent, donc vous ne voulez surtout pas enterrer cette partie du légume et risquer la contamination si une matière organique ou un insecte venait à s'y loger et pourrir. Pis une 3ème règle, dont on en parle jamais, plantez vos poireaux quand vous êtes de bonne humeur et que vous n'êtes pas stressé/fatigué. Faut prendre son temps, surtout si l'on travaille avec des poireaux à racines nues sur lesquelles on doit souvent jouer avec des ciseaux, couteaux ou sécateurs. Ça va peut-être vous paraître idiot, mais souvent je me suis rendu compte que lors de la plantation de mes poireaux, je devenais un peu grognon vers la fin de l'exercice, pis ça se comprend. On tourne et travaille la terre, ajoute le compost, creuse les tranchées, la terre est lourde au printemps, fait pas toujours chaud on est très souvent penché ou en position accroupi ou à genoux dans la terre mouillée, on commence à avoir le dos raide, nos doigts s'engourdissent, les plantounes nous paraissent de plus en plus petites et nombreuses, les racines sont longues et emmêlées (surtout si on fait pousser dans des flats), les ciseaux sont crottés et pleins de terres, nos lunettes pour voir de proche sont dans la maison, on a la guidille au nez, on stresse, on est fatigué pis là on fait des gaffes de fatigue...bon vous avez compris mon message. Ok, je reviens sur ma nouvelle méthode de blanchiment des tiges de poireaux copiés sur celle utilisé en 2014 pour mes céleris. Pour ces derniers, je me suis fabriqué des cylindres de plastique d'environ 8 pouces de hauteur et 4 pouces de diamètre que j'installe autour des plants de céleris lors de la croissance. Évidemment ces cylindres sont posés hors-sol et assurent le blanchiment des tiges de céleri qui restent tendres et savoureuses. Cette méthode me sauve tout le travail de remplayage sur les céleris et agit aussi comme muret de protection anti-limace (fantastique)...je veux donc essayer la même technique avec mes poireaux cette année, même si je considère que mes cylindres sont inutilement gros pour des poireaux, je ne vois que des avantages à cette technique. Mon laboratoire expérimental sera cependant avec la culture en pots des poireaux, où je serai en mesure de comparer plusieurs modèles de croissance et grosseur de cylindres. Je vais même pousser l'expérience pour combiner la technique des pousses de poireaux en triplettes (3 poireaux collés) ou en jumeaux (2 poireaux dans un seul cylindre)...j'ai vraiment hâte de commencer cette expérience dans quelques semaines. On a presque fini, mais je veux rappeler que l'un des meilleurs coups que l'on puisse accomplir lorsque l'on fait pousser des poireaux dans une zone où les teignes sont présentes, c'est d'utiliser au maximum les avantages d'un bon compagnonnage inter-légumes. Ici je vous suggère fortement d'intercaler des rangs de carottes ou même de céleris entre vos rangs de poireaux. Comme variétés de carottes idéales je vous suggère les Red Danvers (très grosses fannes) et je vous assure que les céleris Green Utah sont suffisamment gros et odorants pour mêler les capacités olfactives des teignes du poireau. Les besoins en eau et ensoleillement de ces 3 légumes en font des compagnons idéaux au potager, de plus la récolte graduelle et un peu plus précoce des carottes permet aux poireaux de recueillir un espace supplémentaire au moment idéal. Je viens de penser que je n'ai pas parlé de fertilisation lors de croissance extérieure des poireaux, et c'est bien important. Le meilleur stuff que j'ai utilisé sur mes poireaux à date, c'est sans contredit le purin d'ortie aux ciboulettes...j'aime bien aussi le thé de compost, mais c'est pourquoi je travaille encore à développer un bon fertilisant complet pour ce légume et qui sera aussi appécié par les carottes et céleris. Un truc important quand on arrose les poireaux, essayez d'arroser la base du plant et non à l'intérieur du plant qui avec ses feuilles en entonnoir finit par trapper des insectes qui meurent et souvent se décomposent dans le feuillage du poireau...on peut rien faire avec la pluie cependant alors on contrôle ce que l'on peut. Toujours utiliser du compost extra-mûr en saison si on veut pailler autour des poireaux, mais pensez aussi aux carottes qui risquent de devenir un peu barbues si on exagère sur les doses de compost, vaut mieux alors compenser avec du thé de compost. Comme pour toutes les cultures d'alliacés, un bon sarclage est toujours extrêmement bénéfique, et l'élimination des mauvaises herbes est d'autant plus facile qu'on risque moins d'endommager les racines des poireaux que ceux des oignons lors du sarclagede surface. Évitez comme la peste, la plantation de poireaux au même endroit pendant 2 années consécutives. Et si jamais vos poireaux ont subi de sévères maladies ou infestations de bibittes, ne replantez pas avant 3 ou 4 ans à cet endroit aucun alliacé que ce soit poireaux, oignons, ail, ciboulette et même échalotte française. Voici la méthode avec laquelle vous devriez, en zone 5, pouvoir récolter vos propres graines de poireaux. Mais attention à la pollinisation croisée cependant, si vous voulez bien faire les choses il faudra vous limiter à une seule variété de poireau dans votre potager, à moins que celui-ci fasse plusieurs kilomètres carrés de suface. Quand l'automne fait place aux premiers vrais gels, on prend une fourche et on creuse autour du poireau pour le sortir du sol avec une motte de terre de bonne dimension qui devrait pouvoir emprisonner les racines. Ensuite il faut se trouver un endroit où la température sera à 0c avec une forte humidité (genre caveau ancestral à légumes). De cette façon les poireaux vont survivre à l'hiver, vous les replantez alors au printemps et c'est dans cette 2ème année que la floraison se fera et que vous pourrez récolter les semences. J'ai des amis qui étaient capables de faire survivre leurs poireaux en pleine terre pendant tout l'hiver, mais personnellement je n'ai jamais réussi, et de toute façon les semences fraîches sont peu dispendieuses par rapport à la valeur intrinsèque de ce formidable légume. Un légume pour les Dieux disaient les Romains. |
| | | Lagricole
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| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Sam 22 Nov 2014 - 21:15 | |
| Les Haricots pour 2015 :Comme je le mentionnais précédemment, je vais au cours de la prochaine saison faire une expérience un peu plus complète pour vérifier l'intérêt de cultiver les haricots en pots. En faisant une recherche sur les expériences de la sorte, je suis tombé sur un superbe article (en anglais) décrivant les 10 meilleurs trucs pour faire pousser des haricots buissonnants (pour la culture en potager cependant). Je vais brièvement récapituler ces 10 conseils, d'une part pcq'il y en a une couple que je trouve fabuleux, pis d'autre part pcq je pense que ça pourrait aider quelques jardiniers. 1) La température de sol idéale pour semer les graines de haricots est de 60f (16c) ou plus. L'utilisation d'un plastic noir posé sur le sol pendant 10-15 jours avant la plantation des graines, peut définitivement aider à accélérer à la fois le réchauffement du sol et la germination des graines. 2) Pour favoriser une germination ultra-rapide des graines des haricots, on peut faire tremper les graines pendant 30 minutes avant de les mettre dans le sol. Une autre méthode consiste à placer vos graines entre 2 essuis-tout mouillés pendant 10-12 heures. Comme les graines sont alors très ramollies, il faut impérativement planter les graines après ce délai, sinon on risque de les perdre. 3) L'arrosage des haricots est particulièrement critique lors des périodes de germination, de la floraison et de la production de haricots, mais les plants détestent les sols trop humides et qui sont mal drainés. La structure du sol peut-être améliorée substantiellement en additionnant de bonnes doses de compost parfaitement mûr. 4) On recommande de faire pousser les haricots non pas en rangée, mais en section de 2 pieds par 2 pieds (60cm x 60cm), avec un espacement de 3 pouces entre chaque graine plantée. On parle donc d'une soixantaine de plants de haricots qui pousseraient dans chaque section. Pour moi il s'agit d'une tout nouvelle méthode que je vais mettre à l'essai dès la saison prochaine, car j'y vois beaucoup de potentiel et je comprends la logique derrière cette approche. Je crois que la productivité peut-être grandement améliorée de cette façon.5) Respecter la rotation des cultures et éviter de planter les haricots pendant 2 années de suite au même endroit. 6) Veiller à bien sarcler et à éliminer les mauvaises herbes dans les sections de croissance des haricots. 7) Pour éviter que les haricots ne souffrent trop des coups de chaleur et de la sécheresse, il est recommandé de préparer un "mulch" qui aidera à conserver le bon degré d'humidité dans le sol. Un mulch maison composé de compost, de feuilles de papier déchiqueté et rognures de gazon peut être facilement utilisé autour des plants. 8-) Pour améliorer la productivité des plants, il faut récolter très souvent les haricots sur les plants. On parle ici de récolter de façon systématique sur chaque plant à tous les 2 jours. C'est la meilleure façon d'assurer de pouvoir prolonger la période de productivité des plants au maximum. Mais en plus de la productivité, cette récolte systématique assure de recueillir les meilleurs haricots, car ils sont alors bien développés mais plus petits, plus fins et surtout plus tendres. Je rajoute ici, à titre personnel, le conseil suivant...essayez de toujours récolter vos haricots par temps sec, ou lorsque le feuillage n'est pas mouillé, que ce soit par les rosées matinales ou par les averses . Il faut toujours tenir le plant pendant la ceuillette pour ne pas le déraciner. 9) Les plants de haricots vont stopper leurs productions environ une semaine après n'importe quelle canicule de plus de 90f (32c). Il importe alors si cela arrive à un mauvais moment de pouvoir procurer de l'ombrage à ces plants, genre Toile protectrice ou parasol de fortune...10) Il faut répartir le plus possible les périodes de semences de haricots, en les espacant entre elles de 10 à 14 jours.Mes commentaires: J'ai été absolument ébloui par la simplicité de ces 10 conseils, et particulièrement par ceux concernant l'approche de la culture par mini-section. Vous savez, je vis actuellement une mini-révolution agricole qui a débuté quand j'ai commencé à m'intéresser à la culture en pots. Tout cela a commencé par des essais avec la salade et les laitues, puis les poivrons, pis tranquillement j'ai fini par découvrir une toute nouvelle facette du jardinage que j'ignorais totalement. Pour les haricots je vais donc envoyer valser un demi-siècle de culture répétée en rangées, afin de me concentrer dorénavant sur l'approche de la culture en section, car j'y vois des avantages absolument spectaculaires... Je vous donne un exemple, pour planter 64 graines de haricots (donc une soixantaine de plants), je devais réserver 2 rangées de 16 pieds de long, espacées entre elles de 15-18 pouces. Autrement dit, en calculant tous les espacements requis, j'avais besoin d'environ 32 pieds carrés (au minimum) pour faire pousser ces plants. Avec la nouvelle approche ce sera une soixantaine de plants par 8 pieds carrés. Notez que j'envisage de faire des sections de 3 pieds par 2, avec 1 pied d'espacement entre les sections (pour faciliter la circulation). Comme j'ai des grands bras, je n'aurai pas de problèmes lors de la cueillette. En tout je devrais être capable de mettre 4 sections de 3 x 2, soit 240 plants (théoriquement), en lieu et place de la soixantaine des années passées. En prime cette méthode me permettra enfin (et le mot n'est pas trop fort) de pouvoir réaliser le truc no 10) soit celui de pouvoir me réserver des espaces pour débuter des cultures à toutes les 2 semaines. Donc ensemencement et culture répartie en 3 ou 4 batchs. Évidemment, il me semble que je n'aurai pas besoin de 240 plants, peut-être pourrais-je envisager d'en semer la moitié seulement (soit 120, ou l'équivalent d'envrion 3 sachets)...je vais continuer à étudier tout cela, et voir si je suis confortable avec l'idée de plants aussi serrés. Quoiqu'il en soit je trouve l'idée formidable et je vais définitivement l'adopter en 2015...je voulais la faire connaître au cas où d'autres pourraient aussi s'y intéresser. Quelques photos: |
| | | Lagricole
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| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Ven 28 Nov 2014 - 8:29 | |
| On approche de la fin novembre, et je vous avoue que ça me démange en simonac de partir des semis. Actuellement j'ai ouvert une de mes stations de croissances, car j'ai 2 douzaines de petites salades qui y sont bien installées. Je les avais partis en octobre dernier à partir des graines recueillies en 2014 (ça se voulait au départ un simple test de germination)... mais comme à mon habitude j'ai toutes les misères du monde à jeter des plants faque je les ai entrés dans la maison.... Pis comme j'avais encore de la place sous mes néons, bien j'en ai profité pour repiquer des pousses de plants de tomates (6), qui avaient germé à même le compost que j'utilise pour mes plantes intérieures... y avait encore de la place, alors je me suis parti des boutures d'origan cubain, une magnifique plante d'intérieur très odorante et d'une fort jolie texture. Finalement, tout ça m'a permis de me calmer un peu les nerfs... Puis j'ai décidé de me rincer l'oeil chez Solana afin de voir ce qu'il y avait de nouveau dans le domaine des semences pour 2015... lien : http://solanaseeds.netfirms.com/catalogue.html Évidemment je me suis particulièrement gâté du côté des variétés de tomates, et en fouillant j'ai enfin résolu le problème d'identification de l'an dernier pour les tomates jaunes que j'avais initialement appelé des golden queen...et que j'avais plus tard rebaptisé parce qu'elles ne rencontraient pas les caractéristiques Alors voici l'explication, somme toute vraiment limpide: Selon Solana (il y même des photos) il existe une variété de "Golden Queen" et une autre de "Golden Queen USDA". Cette dernière variété est celle de gros fruits, alors que la variété golden queen "ordinaire" correspond en tout point à ce que j'ai fait joyeusement pousser l'an dernier et que je recommande fortement à ceux que ça peut intéresser. Faut quand même être nono en torpinouche pour ne pas avoir cherché à utiliser un autre nom pour la version USDA...t'sé veut dire Pour ceux que ça intéresse on retrouve dans les choix de Solana, plusieurs des variétés de tomates que j'ai expérimenté en 2014...outre la Golden Queen, j'y ai vu la Stupice (fortement recommandé), la Sibéria (formidable pour les régions froides) et d'autres... Si je parle de Solana, c'est que les prix pour les semences sont quand même raisonnables (du fait qu'il y a peu de graines par sachet), et que le choix est très bon pour certains types de légumes...mais vraiment pas fort pour les poireaux. Notez cependant que Solana épuise parfois rapidement ses stocks de semences, alors pour avoir du choix, il faut s'y prendre de bonne heure...de là, le but de ce message. Bon ben c'est çà...on va regarder la neige tomber dehors en se demandant quand on va partir les prochains semis |
| | | Lagricole
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| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Lun 1 Déc 2014 - 23:30 | |
| Toujours en poursuivant mes recherches et lectures dans le domaine des engrais organiques, je suis tombé sur un joli document préparé par des québécois pour le MAPAQ (ministère de l'agriculture du Québec). Voici le lien: http://www.mapaq.gouv.qc.ca/SiteCollectionDocuments/Regions/BasSaintLaurent/fumierversterrepotentiel.pdf Comme le lien l'indique il s'agit d'un rapport traitant de l'impact du fumier de vers de terre et de son potentiel en agriculture. Il y a toutes sortes de jolis tableaux et de données démontrant encore une fois la valeur inestimable de la contribution des vers de terre en sol de culture. On y raconte entre autres choses que les fientes de vers de terre (appelés turricules) contiennent en moyenne 5 fois plus d'azote, 7 fois plus de phosphore et 11 fois plus de potassium que la terre environnante. On estime d'ailleurs que les vers de terre produisent entre 40 et 100 tonnes de déjections par hectare par année. Okay...ouais...disons que moi les hectares et les tonnes ça ne me dit pas grand chose vite de même, faque je vais ramener le tout à une échelle plus réduite, mettons pour savoir ça représente combien de kilos par 100 pieds carrés.... donc un hectare (100 mètres carrés) c'est l'équivalent de 107,639 pieds carrés. et pour le tonnage, 40 et 100 tonnes (métriques) ça représente 40,000 à 100,000 kilos oubedon 88,200 à 220,500 livres. Donc si je sais encore compter sur mes boudins, ben ça veut dire un apport de vermouilleuses déjections variant entre 88 et 220 livres par 107 pieds carrés..voyons me semble que ça n'a pas de bon sens... Ben oui, j'ai beau sortir l'artillerie lourde, soit ma bonne vieille calculatrice Hewlett-Packard de mille neuf cents tranquille avec les 783 fonctions de calcul, pis celle-ci me confirme que j'étais pas dans le champs et que ce sont bel et bien les déjections qui y sont...ben ça parle au diable! Vous vous rendez compte, si vous avez un potager d'environ 1,000 pieds carrés et qu'en plus de le nourrir avec quelques 4,000 litres de compost annuellement, non seulement vous améliorez la structure organique du sol, mais vous faites aussi un investissement incroyable afin de vous accaparer et retenir le maximum de vers de terre et ceux-ci vous remercient en "chiant" (terme cru, j'en convient) un minimum de 2,200 livres d'engrais dans votre potager et ce annuellement...notez que j'estime ici que la population de vers de terre est plus importante dans un sol de potager très riche, que dans un champs de culture, et je ne pense pas me tromper sur ce point. J'estime que 4,000 litres de compost, ça correspond grosso modo à environ 2,000 kilos, soit 2 tonnes métriques ou environ 4,410 livres... savez- vous je suis vraiment estomaqué par ces chiffres, car je n'avais jamais réussi à estimer l'apport physique réel des vers de terre. Ouais, c'est du bonbon cette information, pis en plus il y a dans le même document un autre tableau (en fait 4), ou l'on compare des analyses d'échantillons de 4 types de compost dans le marché, soit 2 types de compost conventionnel et 2 types de fumier de vers de terre. Pis là en regardant les chiffres, je suis en mesure d'estimer quel est l'apport en composantes minérales essentielles que peuvent me procurer mes 4,400 lbs de compost enfouis annuellement dans mon potager. C'est plate que je ne puisse pas reproduire les tableaux dont je parle (c'est malheureusement un format pdf), mais je vais y aller avec les éléments importants. D'abord il semble y avoir une dimension très importante appelée le ratio carbone/azote (C/N) qui affecte directement la composition minérale du compost. À la base on recommande pour le compostage de respecter un ratio C/N de 30 pour 1, et les 2 échantillons de compost analysés situent entre 14.7 et 25 ce ratio C/N. Donc dans les 2 cas, les échantillons sont réputés riches en Azote (N) et inversement plus pauvre en Carbone (C) que la cible idéale. Et tout cas, tout cela m'aide à mieux comprendre mon propre matériel, car je sais pertinemment que mon propre compost est volontairement moins riche en carbone et je l'estimais (au pif) entre 15 et 20 pour 1. Ça tombe bien et je vais donc me référer à l'échantillonnage indiquant un ratio de 14.7, et je vais estimer les apports physiques apportés au potager avec mes 2 tonnes métriques de compost annuellement. Ainsi j'additionne 904 kilos (2,000 livres de matière sèche) en plus de 382 kilos (842 lbs de matière organique), le reste je suppose étant composé principalement de matière liquide et des éléments suivants. Azote, on parlerait d'un apport de 13 kilos net (29 livres) Phosphore, estimé à 19.2 kilos net (42.3 livres), wow! Potasse, estimé à 1kilo (2.2 livres), ça c'est décevant Calcium, estimé à 46.8 kilos net (103 livres), wow-wow-wow!!! Magnésium, estimé à 3.4 kilos nets (7.5 livres) excellent Je ne sais pas si vous vous souvenez de mes batchs spéciales à base de bananes, dont le but avoué était d'avoir un compost extra-riche en potasse, bien je réalise en regardant le 2ème échantillon analysé qu'il serait possible d'avoir un taux de potasse de 4.8 kilos nets (10.5 lbs) uniquement en ayant une recette de compost légèrement moins riche en azote (ou plus riche en carbone). Donc simplement en réajustant mes recettes actuelles de compost, je pourrais fort probablement obtenir très exactement ce que je cherche avec ma démarche pour confectionner un engrais d'appoint pour mon compost. Tout cela c'est une révélation pour moi, car par mes observations sur mes légumes, je pressentais que ma recette habituelle de compost, ne me satisfaisait pas dans son apport en potasse (trop léger), et j'avais le réflexe de penser que si je réduisais la teneur en azote, tout ceci pourrait devenir très défavorable pour la teneur en phosphore que je souhaite être la plus élevée possible...Mais là je réalise que j'ai beaucoup plus de marge de manoeuvre que je le pensais. Pour ceux qui sont moins familiers avec les principes du compostage et la signification de ce rapport C/N considéré idéal à 30 pour 1, il s'agit tout simplement d'une cible technique. Personnellement en y allant avec un ratio de 15 pour 1, j'estime avoir le ratio idéal pour faire en sorte de pouvoir faire chauffer rapidement et de façon plus prolongé mes batchs de compost.. mais je réalise maintenant qu'il y a un prix à payer pour cela. Je ne parle pas trop du fumier de vers de terre, si ce n'est que pour confirmer qu'il s'agit d'un produit absolument exceptionnel, et ça je l'avais déjà noté dans mes propres essais de vermicompostage en 2012-2013...et peut-être devrais-je y revenir quand on considère les chiffres suivants...mettons que si au lieu de 2 tonnes de compost personnel, je mettais 2 tonnes de fumier de vers de terre au potager j'obtiendrais ceci: J'aurais 978 kilos (2,156 lbs) de matière sèche, et 528 kilos (1,164 lbs) de matière organique. En Azote j'aurais.22.4 kg (49.3 lbs) Phosphore pour 19.8 kg (43.6 lbs) Potasse pour 14.4 kg (31.7 lbs) Calcium pour 87 kg (191.8 lbs) Magnésium pour 6 kg (13.2 lbs) Vous voyez à quel point les échantillons de fumier de vers de terre, sont extrêmement riches, tout en étant très bien balancés. Remarquez surtout le faramineux niveau de potasse qui est 15 fois plus élevé que dans le compost ordinaire. Vraiment tout ça, ce sont des révélations pour moi, j'appelle cela de l'information de toute première qualité, et en plus tout cela vient de chez-nous au Québec, et je suis pas mal fier de nos agronomes et techniciens de laboratoire qui nous fournissent toutes ces belles informations. |
| | | Lagricole
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| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Mar 2 Déc 2014 - 10:47 | |
| Pour répondre à la question du vermi-compostage que j'avais mis à l'essai il y a quelques années de cela ( hiver 2011-12 ou 2012-13). je dois avouer que j'avais fait cela de façon passablement artisanale. Tout d'abord comme il s'agissait d'un projet d'hiver, j'avais commencé par recueillir, au mois de septembre, plus d'une cinquantaine de vers rouges qui faisaient un pique-nique dans mes composteurs extérieurs. On m'avait dit que ces vers n'étaient pas de qualité pour le vermi-compostage intérieur et que j'aurais des problèmes à les garder en vie, mais je voulais quand même vérifier ce fait. Ainsi après les avoir recueillis et acclimatés pendant 5-6 semaines à l'intérieur de la maison, je voyais que tout allait très bien. J'ai alors bricolé un vermi-composteur d'assez bonne dimension, environ 30 pouces de long, par 16 de large et environ 24 pouces de hauteur. Il s'agissait en fait de quelques caissons de styrofoam superposés, une méthode que j'avais emprunté d'un vidéo vu sur youtube. Notez ici, qu'à ce moment-là la population de vers de terre avait aisément augmenté de 50%, ...et j'estime qu'à un certain moment donné lors de l'expérience, il y avait plus de 120 vers de terre dans le vermi-composteur. Anyway, j'ai donc testé cette méthode pendant environ 4-5 mois en période d'hiver, mais même si j'étais absolument ravi de la qualité du compost et surtout du fertilisant liquide obtenu par l'action du vermi-compostage, je devais admettre que cette méthode ne me convenait pas du tout, à cause du trop faible volume de production atteint. Aujourd'hui, je cogite à l'idée de recommencer l'expérience, dès ce printemps, mais cette fois-ci, en utilisant un vermi-composteur extérieur, qui aurait comme objectif principal de me permettre de faire des réserves du formidable fertilisant liquide. Quand au compost produit par le vermi-compostage, son utilisation serait uniquement réservée pour la fabrication du thé de compost. L'idée derrière ce plan d'action, est de me fabriquer le meilleur fertilisant organique que je puisse obtenir pour dispenser un engrais hyper riche en potasse, calcium et magnésium...je n'ai pas vraiment à me préoccuper de mes besoins en azote, et en phosphore qui me semblent parfaitement adéquats avec mon compost régulier. J'ai tenté d'évaluer la valeur nutritive de mon thé de compost, et j'estime que chaque batch de thé produit procurerait actuellement de genre d'apport aux plantes du jardin: Azote, environ 32.5 grammes Phosphore, environ 48 grammes Potasse, environ 2.5 grammes Calcium, environ 117 grammes Magnésium, environ 8.5 grammes Ces quantités se retrouvant mélangées dans environ 70 litres d'eau de pluie. En substituant mon compost habituel par du compost de vermi-compostage, je pourrais possiblement obtenir les données suivantes: Azote, environ 56 grammes Phosphore, environ 50 grammes Potasse, environ 36 grammes Calcium, environ 218 grammes Magnésium, environ 15 grammes Encore une fois, tout ceci étant mélangé avec 70 litres d'eau. En prime, je peux aussi compter sur le fertilisant liquide obtenu du vermi-compostage. Ce fertilisant est extrêmement riche, en fait tellement riche que l'on doit le couper avec 20 fois son volume d'eau pour ne pas risquer de brûler les plantes. Je le mentionne, car sans avoir de données précises, je présume qu'il doit aisément être de 4 à 5 fois plus riche en Azote, Phosphore, Potasse, Calcioum et Magnésium que les chiffres donnés plus haut. Là pour compléter mon étude, et savoir si je m'en vais dans la bonne direction, je dois faire un comparatif de qualité. Je vais, dans les prochains jours, essayer de trouver des données officielles pour des engrais liquides de type comme le Vitagro, ou autres et comparer cela avec les chiffres précités. Mais pour l'instant je vais prendre un peu de recul sur tous ces chiffres, et les vérifier à nouveau pour être ceretain de ne pas me fourvoyer en cours de route. |
| | | Lagricole
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| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Mer 3 Déc 2014 - 13:53 | |
| Il était 5h00 ce matin alors que, comme à l'habitude, j'ai ouvert mon ordinateur pour aller lire les grands titres des nouvelles du jour. En lisant la première manchette, j'ai lâché un Ah! non! c'est pas vrai, misère!... Je venais d'apprendre que "mon" capitaine venait de nous quitter quelques heures plus tôt. Comme tout le monde je savais que Monsieur Béliveau était très malade, mais je me disais qu'il était sûrement capable de nous surprendre encore une fois et que possiblement on aurait encore le plaisir, soit de l'entendre lors d'une entrevue "live" ou bien de le voir au centre Bell alors qu'il recevrait une autre de ces "thrillantes" ovations (J'en ai toujours la chair de poule, de sentir l'amour des fans envers Monsieur Béliveau)...ben non, là c'est bel et bien fini, et je trouve ça super-triste. Je tourne en rond depuis quelques heures, j'aurais des choses à faire, mais je ne parviens pas à me mettre en marche. Faque je me suis dit que si je mettais en mots ce que je ressens ça m'aiderait peut-être à faire passer la pilule un peu mieux...pis c'est en écrivant que je me suis dit tiens je vais mettre ça sur mon horizon agricole, pis peut-être que si un jeune vient qu'à lire mon post, il va en apprendre un peu plus sur celui que je considère la plus grande personnalité de l'histoire du Québec. Je ne parle pas du meilleur joueur du Canadien, du meilleur joueur de hockey, ou de l'homme le plus important de la province, non je parle simplement de la personnalité no 1 de l'histoire du Québec. J'ai eu le bonheur de grandir à Québec, et d'y connaître des gens, aujourd'hui décédés, qui ont très bien connu le jeune Béliveau du temps des Citadelles et des As de Québec. Dans ce temps-là, Jean Béliveau était âgé d'à peine 20 ans, mais déjà il faisait preuve d'une maturité extraordinaire et d'un charisme exceptionnel. On comprends mieux maintenant pourquoi le Grand Jean avait su tenir tête aux dirigeants des Canadiens et leur arracher un formidable contrat dès l'âge de 22 ans lors de son arrivée avec le grand club. c'était lui qui avait négocié seul son contrat m'a-t-on dit et il a fait ce que des vedettes comme Bouchard, Richard, Lach, Geoffrion, Moore, etc...qui étaient tous des vétérans, ne parvenaient que très difficilement à accomplir...soit de gagner le respect de la sacro-sainte direction du club de hockey canadien, mais je vais y revenir un peu plus loin. Une petite anecdote concernant Jean Béliveau et votre humble serviteur, c'est celle concernant la volonté du Grand Jean de constamment s'améliorer en tant qu'individu. Donc fraîchement arrivé à Québec aux environ de 18 ans, il avait certes reçu une bonne éducation et comme il était très intelligent et studieux tout lui semblait facile...sauf qu'à Québec, il était devenu un quasi-Dieu et malgré son jeune âge devait déjà faire beaucoup d'apparitions en public, prononcer des allocutions, bref il avait besoin de polir un peu son image. C'est là que les gens dont je parle un peu plus haut sont discrètement intervenus, soit pour l'accompagner lors de ces cérémonies/assemblées, préparer de courts discours, donner des leçons sur l'art de s'adresser à des foules, et surtout pour peaufiner certains petits éléments de langage.... genre faire correctement les liaisons..on dit "vingt t'an" et non "vingt z'an"...on utilise toujours l'imparfait avec le "si" conditionnel , donc "si j'avais" et non "si j'aurais". Bref c'était du simple peaufinage dans le cas de Béliveau, et apparamment il était tellement "smatte" et attentif que rarement il commettait 2 fois la même erreur..mais moi c'était pas mon cas je m'obstinais à prétendre que si le "si" était conditionnel, il fallait obligatoirement utiliser le verbe au conditionnel pour que ce soit correct...voyez le genre, j'étais vraiment têtu. Ça exaspérait tellement certains membres de mon entourage qu'un jour quelqu'un m'a dit ceci..."Si Jean Béliveau savait à quel point tu parles mal, tu en aurais honte"....là c'est comme si j'avais reçu un solide coup de poing sur la margoulette....non seulement je ne voulais pas être celui dont Monsieur Béliveau pouvait avoir honte, mais cette phrase m'avait tellement marqué que j'ai du me la répéter des centaines voire des milliers de fois dans ma tête, et du jour je ne crois pas avoir souvent commis le "blasphème" du "si" avec le conditionnel, car je comprenais enfin la subtilité du conditionnel....mettons que je ne suis pas vite parfois. Je voulais donc être à l'image du Grand Jean, car il était non seulement mon idole, mais aussi un modèle hors glace...en plus d'être un ti-gas de chez-nous. Dans ce temps-là, la 20 n'existait pas encore, le grand axe routier c'était Québec-Montréal en passant par Trois-Rivières sur les petites routes à 2 voies. C'était ça aussi pour Jean Béliveau, né à Trois-Rivières, passage à Québec puis éclosion magnifique à Montréal. Aucun des résidents de ces 3 villes n'a jamais oublié, ni manqué de respect envers Monsieur Béliveau. On entend de vrais beaux témoignages depuis ce matin. Je retiens surtout le témoignage empreint d'une immense émotion de la part de Serge Savard (ancien coéquipier) et d'entendre ce dur à cuir, en train de sanglotter en racontant des souvenirs, ça a le don de venir me chercher sur mon côté qui est pas toujours givré (en tout cas ce matin). Vous savez il n'y a aucun "fake" de la part de Savard, le gars est un sapristi de gros "tough", mais on le sent démuni quand il parle du départ de Monsieur Béliveau. Ça me fait penser que les funérailles qui s'en viennent auront sûrement un caractère national et j'ai bien hâte de voir qui ira prononcer quelques mots lors des cérémonies....parions qu'il n'y aura pas beaucoup d'yeux secs. Personnellement, j'écris ce texte et j'ai les yeux dans l'eau tellement je suis triste. Je pourrais raconter un tas de choses additionnelles, mais il y a un tas de monde sur les médias qui le font pas mal mieux que moi. Ce que je vais dire cependant je ne l'ai pas encore entendu et ça me surprend. Quand on parle des 2 plus grands joueurs du Canadien, de façon immanquable on parle de Maurice et du Grand Jean. Personnellement, j'ai toujours pensé que Maurice c'était le Héros du peuple, alors que le Grand Jean c'était le vrai Capitaine de la province. Ton héros tu le gardes proche de ton coeur, mais ton capitaine tu l'écoutes quand il parle, tu le respectes et tu pleures ben souvent quand il part. C'est Jean Béliveau, à mon avis, qui a donné ses lettres de noblesse à l'organisation du CH. Il y a eu une ère Pré-Béliveau et une ère Post-Béliveau et je vous explique. Avant les années marquantes de Béliveau (dans les années 6x), les joueurs du Canadien étaient, excusez la comparaison, du bétail pour la direction du club. Les joueurs avaient toutes les difficultés du monde à se faire respecter. Rappelez-vous l'attitude épouvantable du club envers Doug Harvey ou pire encore vis-a-vis Jacque Plante quand il s'était fait défigurer par une rondelle et qu'il avait décidé de porter un masque pour continuer à remplir ses fonctions de "goaler"...même son coach se moquait de lui. Mais Béliveau avec son calme, sa prestance, son charisme en imposait tout azimut, et je suis convaincu que c'est à partir de son règne en tant que capitaine que l'on a commencé à voir des changements d'attitude de la haute direction du club envers ses propres joueurs, et que c'est vraiment après son ascension au 2ème étage du Forum en tant que VP, que la philosophie du club a été profondément modifiée avec un respect accru envers les fans et les.joueurs. Si on a un club de première classe avec le CH, ce n'est pas nécessairement parce que l'on a gagné plusieurs coupes dans les dernières décennies, mais parce que le Grand Jean a légué une philosophie empreinte de respect et de courtoisie dans les hautes sphères de la direction du club. Des flagosses de la haute-direction il y en aura toujours, mais je suis de ceux qui croient que des Serge Savard et des Geoff Molson, ont parfaitement saisi le message du Capitaine Béliveau (leur capitaine aussi), et que tant qu'ils seront dans les parages du forum, le club va aller en s'améliorant. Je souhaiterais que le club arbore un brassard noir pour le reste de la saison 2014-15 et que l'on applique sur les chandails des joueurs un numéro 4, à l'endroit où normalement on apposerait le sigle de capitaine...ce serait pour moi un bel hommage que le club pourrait faire à Monsieur Béliveau...honneur d'autant plus significatif qu'il n'y a pas de capitaine dans le club cette année. En plus que je suis de ceux qui croient que finalement les fantômes du Forum accepteraient finalement d'emménager dans le Centre Bell pour amener le club vers les plus hauts sommets cette saison. Je n'ai pas la prétention que mon texte se rende bien loin, mais juste au cas, j'offre mes condoléances à la famille de Monsieur Béliveau, ainsi qu'à celle de son coéquipier Monsieur Gilles Tremblay, qui nous a quitté la semaine dernière. Bon bien, ça m'a fait du bien d'écrire tout cela... Excusez pour le retard que je prendrai pour publier mes textes réguliers en matière de jardinage, j'ai 1 ou 2 réponses que j'avaiscommencé à préparer, mais par respect je vais attendre un peu. J'étais vraiment attristé lors du départ de Richard Garneau, puis j'ai reçu un vilain choc en perdant un ami il y a quelques mois, puis là je perds mon capitaine, alors c'est comme si tout devenait soudainement un peu plus lourd. Pis là en faisant une correction finale de texte, qu'est-ce que j'entends, c'est l'ami Richard (Garneau) qui présente à RDS, un vieux reportage sur la vie de Béliveau et du Club Canadien...ouf!!! Ajout: Je cherchais une bonne photo pour accompagner ce texte, et celle-ci représente bien l'homme dans toute sa grandeur et simplicité... |
| | | Lagricole
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| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Ven 5 Déc 2014 - 14:47 | |
| Bon ben on se relève les manches suite au décès de Monsieur Béliveau, et en attendant mercredi pm, on essaie du mieux qu'on peut de poursuivre nos affaires. Pour la question des pommes de terre cultivées en pots, je vais donner le lien exact pour mieux expliquer ce dont je parlais récemment sur le blog. Il s'agissait donc de la fabrication de pots de culture pour les patates, à partir du matériel (genre toile) qui est utilisée comme barrière dans les plates-bandes, contre les mauvaises herbes. Je ne sais pas si vous aussi, vous aurez des problèmes enrageants à naviguer sur le site de Pinterest...dans mon cas j'ai du me résoudre à devenir membre pour enfin atteindre les liens intéressants...je déteste être obligé de faire cela, et je dois dire qu'ils sont fatigants en calvinus avec leurs pubs chez Pinterest. Je déteste royalement leur façon de faire. Trèves de bavardage voici le lien.... http://www.instructables.com/id/Tater-Totes-Potato-grow-bags/?ALLSTEPS Pis, là je sais que vous vous êtes bien amusés à mes dépens l'autre jour, quand je vous ai dit que mon objectif c'était de réaliser moi-même la confection (dont la partie couture) de ces "growing bags". J'ai dépoussiéré la machine à coudre qui trainait dans le fonds d'un garde-robe depuis...ouf...depuis le 2ème voyage de Champlain, j'cré ben... pis je suis allé me chercher un livre pour apprendre comment ça marche, parce que je ne suis pas assez intuitif pour comprendre de " Youskeleclissdafildoitaller" bref....il n'y en aura pas de facile comme dirait Claude Ruel... Ah! oui! pis tant qu'à parler de Pinterest, c'est aussi là que j'ai trouvé le plan pour (enfin) me fabriquer le parfait petit panier à légumes pour le jardin...en fait je vais possiblement me patenter, à partir du modèle suggéré, 2 paniers entièrement confectionné de matériel recyclé qui traîne à gauche et à droite dans mon atelier.... Ajout :Vous pouvez faire aisément des recherches sur Google en utilisant ces 3 mots : DIY Growing Bag ou bien Making a growing bag... il y a quantité de post sur le sujet ainsi que des vidéos tous plus intéressants et ingénieux les uns que les autres, sur les différentes méthodes pour se faire des "growing bags" ou traduit librement des "sacs de croissance".
Une chose que j'ai oublié de vous donner c'est la Matrice pour calculer le volume de chaque pot et ainsi savoir combien de matériel vous pourriez avoir besoin.
Vous allez rire du lien que je vous donne, mais que voulez-vous c'est la seule place où je l'ai trouvé, en plus comme je suis incapable de le reproduire avec le mauvais script du forum au jardin... il faut donc aller le consulter directement sur le site....bon les enfants allez-vous coucher...défense d'ouvrir ce lien...hahaha!!!!
On dit souvent que la grosseur idéale des pots pour la culture des pdt (et aussi des growing bags) serait de 5 gallons, ce qui correspondrait à un diamètre de 12 pouces et une hauteur de 9.5 pouces, et logerait environ 0.7 pieds cubes de substrat ... personnellement je trouve cela un peu trop petit selon mon expérience de l'an dernier...mais encore là j'ai pas beaucoup d'expériences, alors à vous de décider.
Vous comprenez aussi que quand on fait ses propres growing bags on peut en modifier les dimensions en inversant les diamètres et grosseur, donc 9.5 x 12 au lieu de 12 x 9.5, pour répondre à nos besoins spécifiques.
Prenez aussi le temps de bien vous renseigner sur les avantages comparatifs des "growing bags" vs les pots, des fois tous les avantages ne compensent pas pour un vilain désavantage.http://www.marijuanagrowershq.com/smart-pots-a-smart-way-to-grow/ Le tableau est juste en bas du vidéo... une tite poff avcec ça? Ajout le 29 décembre 2014:Une autre patente que je voulais réaliser avant que 2014 nous quitte : Me semble que ça va être de toute beauté, une fois rempli de tites-fèves jaunes, de carottes, de laitues, concombres, courgettes, tomates, etc.... yes! Disons que ça va un peu moins bien avec mon projet de "growing bag"...ben de la misère à pogner la "twist" avec la simonac de machine (à coudre) infernale...là est elle est au banc des punitions pour avoir voulu me "darder", et moi aussi car je lui ai servi un double échec...okay j'admets que c'était pas fin de ma part, mais c'est elle qui avait commencé M. l'arbitre!
Dernière édition par Lagricole le Mar 13 Jan 2015 - 8:46, édité 1 fois |
| | | Lagricole
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| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Mar 9 Déc 2014 - 0:15 | |
| Quelques mots supplémentaires consacrés à Monsieur Béliveau et à toutes les émotions qui sont brassées depuis l'annonce de son décès.
D'abord félicitations aux Canadiens de Montréal pour avoir si bien organisé la chapelle ardente et ainsi avoir permis à des dizaines de milliers de personnes ne venir rendre un dernier adieu à "leur" grand capitaine.
Tout cela s'est fait dans la plus grande sobriété et dans le plus grand respect, et je lève mon chapeau aux membres de la famille immédiate de Monsieur Béliveau, sa femme Élise, sa fille Hélène ainsi que ses 2 petites-filles, qui ont été présentes pour recevoir les condéleances du public tout au long des 2 derniers jours, et ce malgré le chagrin et la fatigue qu'une telle tragédie apporte. Vous êtes des femmes exceptionnelles, vraiment exceptionnelles.
Il y en avait du monde avec les "yeux dans la graisse de binnes", et présentant des symptômes de "guidille au nez", et tout ce "mouchage de pif" n'était pas seulement dû au froid mordant que l'on connaît actuellement...Mais c'est dans ce genre de situation qu'on prend conscience de ce qu'est un véritable moment de deuil national. Je l'avais connu la dernière fois lors de la chapelle ardente pour Monsieur René Lévesque en 1987, si je me souviens bien. Mais là je dois vous dire que ça me semble encore plus puissant avec le départ de Monsieur Béliveau, ça doit sûrement être mon âge qui me fait voir les choses avec plus d'intensité.
Mais le fait reste qu'il n'y a pas personne dans la province qui a eu le moindre mot ou même pensée négative à l'endroit de Monsieur Béliveau, car tous encensent sa rectitude exemplaire, se souviennent de sa loyauté et de sa générosité et par dessous tout de sa prestance et de son éternelle image de "gentleman".
En fin de semaine je me faisais la réflexion suivante à propos des plus grands athlètes mondiaux de l'histoire qui portent une image quasi immaculée et qui en même temps avaient accompli des choses exceptionnelles dans leurs pays tout en étant constamment sous les feux des réflecteurs, et ce sans jamais perdre ni leur flegme ni leur patience, et j''en ai trouvé seulement 4 de ces êtres exceptionnels...le chiffre vous dit quelque chose.
Il y en a un qui vient du Brésil, il s'agit du Grand Pelé, un joueur de soccer exceptionnel aujourd'hui âgé de 74 ans. Profondément impliqué dans les causes sociales et humanitaires et qui aura su profiter de sa gloire immense pour faire avancer des projets importants.
Ensuite les 2 autres sont tous issus du même sport, le golf, et en y pensant bien c'est quasi normal, car ce sport est tellement lié intimement aux évènements de charité que les plus fameux parmi eux apprennent très jeunes à embrasser les causes nobles et à s'impliquer volontairement pour aider les moins bien nantis.
Dans ce groupe il y a évidemment Arnold Palmer (le King) qui, doit avoir plus de 85 ans, et qui, grâce à des dons personnels faramineux, a réussi à faire construire des cliniques médicales et même un hôpital en Floride. Le King est adulé par la presse sportive mondiale et ses admirateurs sont nombreux et constituent son armée...la fameuse Arnie's Army. Quand l'heure de son décès surviendra, je crois bien que les effets pourront se mesurer sur l'échelle Richter...mais entre vous et moi, je souhaite que ce moment soit retardé le plus longtemps possible.
Ensuite il y a le Golden Bear, Jack Nicklaus, bientôt 75 ans, et qui de l'avis de plusieurs est le plus grand gollfeur de l'histoire et qui a su, tout comme M. Palmer, devenir quasi-milliardaire grâce aux argents accumulés en tant qu'architecte et promoteur de terrains de golf. Lui aussi a su redistribuer une grosse partie de sa fortune au travers d'oeuvres caritatives de toutes sortes....encore aujourd'hui ce Monsieur Nicklaus est considéré comme le plus grand ambassadeur du golf que l'on puisse espérer.
Puis je pense sincèrement que Monsieur Béliveau n'a vraiment rien à envier à ces 3 grands du sport. Bien sûr qu'en vivant dans un petit marché comme celui du Québec, Monsieur Béliveau ne pouvait prétendre à gérer une fondation caritative aussi puissante que celles de Messieurs Palmer et Nicklaus, mais pour Monsieur Béliveau c'est ici au Québec, avec son monde, qu'il voulait se dévouer pour les causes importantes à son coeur.
Des personnalités aussi fortes, aussi droites, intègres et généreuses que Monsieur Béliveau, il y en a très, très peu....disons 4 sur plus d'un milliard d'habitants de nos 2 Amériques.
C'est ce que je veux saluer du grand Monsieur qui vient de partir... en nous laissant tous un peu orphelin.
Au journaliste qui se demandait s'il y a une autre forte personnalité québécoise dans le monde du hockey qui pourrait éventuellement chausser "en partie" les immenses patins de Monsieur Béliveau comme modèle pour la jeunesse, je pense à un seul joueur. Il s'agit de Martin Brodeur, mais qui malheureusement (pour nous) a connu une carrière formidable hors des frontières du Québec. Ce serait bien si on pouvait, un jour, le rapatrier au sein de l'organisation du CH car nous pourrions alors découvrir une autre belle personnalité du monde sportif québécois. Mais qui sait peut-être ce seront les futurs Nordiques qui seront assez "smattes" pour faire un pas dans cette direction en embauchant Martin Brodeur au sein de sa direction.
Bon, c'est l'heure d'aller me coucher, c'est assez pour les divagations et le radotage. |
| | | Lagricole
Nombre de messages : 489 Localisation : P.Q., zone 6-b Date d'inscription : 14/03/2007
| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Mer 10 Déc 2014 - 9:31 | |
| Très bel hommage que celui offert à Monsieur Béliveau hier soir au Centre Bell. Je dis offert à Monsieur Béliveau, mais je crois qu'il était aussi offert aux 4 femmes de sa vie. Cérémonie très sobre certes, mais qui avait un caractère d'intimité exceptionnel quand on pense que l'édifice peut contenir plus de 20,000 partisans....et hier soir, on aurait juré que ces partisans s'étaient transformés en membre de la famille pour remercier avec ferveur Mme Béliveau, sa fille et ses petites-filles. Je ne sais pas si avez regardé la cérémonie, mais si vous l'avez fait vous avez sûrement ressenti un petit quelque chose lors de la minute de silence protocolaire...à croire que tous les spectateurs au Centre Bell avaient reçu la consigne de fermer leurs bigophones. Les chaînes de télévision (elles seront 14) présenteront les funérailles nationales cet après-midi. La cérémonie doit avoir lieu à 14hrs, et même Mère Nature clame sa peine en déversant une neige lourde et collante en cette journée de deuil. Les porteurs du cerceuil de Monsieur Béliveau seront Yvan Cournoyer, Phil Goyette, Guy Lafleur, Serge Savard, Jean-Guy Talbot et Robert Rousseau...tous d'anciens joueurs du CH. Quand aux témoignages qui auront lieu lors de la cérémonie, ils seront présentés par Serge Savard, Yvan Cournoyer, Ken Dryden, Dickie Moore ainsi que Geoff Molson...parions ici qu'on aura droit à certains moments d'émotivité. On avait un peu oublié que Serge Savard, dont j'ai parlé la semaine passée, a été passablement secoué avec les départs de Monsieur Béliveau et de Gilles Tremblay certes, mais surtout par la perte de son meilleur ami, il y a à peine 3 mois, en la personne de Carol Vadnais. Quand on dit que la "grande faucheuse" n'a pas l'habitude de se déplacer pour rien, on en a un bon exemple. Il serait temps pour Henri Richard et Gordie Howe de recouvrer rapidement la santé, en tout cas c'est ce que je leur souhaite du fond du coeur. Je dois dire aussi que je vois maintenant Yvan Cournoyer sous un tout autre oeil, il m'est devenu beaucoup plus sympathique qu'à l'époque où il portait le numéro 12. Il est possiblement, parmi les joueurs du CH, celui qui est le plus secoué par le départ du Grand Jean, mais il a trouvé le courage d'aller parler devant la foule à la cathédrale... c'est possiblement le plus grand témoignage de respect que l'on puisse faire à un ami. On sait tous que M. Cournoyer n'est pas particulièrement à l'aise sur les tribunes pour les discours, ce qui rend sa présence encore plus significative. Pour ceux qui ne le savent pas, on dit d'Yvan Cournoyer qu'il était en quelque sorte le fils que Monsieur Béliveau n'avait jamais eu, et que comme tel il s'était développé une relation très étroite entre les 2 joueurs, dès le jour où Cournoyer avait rejoint le grand club dans les années 6x. A plusieurs reprises Monsieur Béliveau est "allé au bat" pour défendre Cournoyer tant sur la patinoire qu'auprès du "coaching staff" qui s'entêtait parfois à "bencher" la jeune recrue. Le besoin de défendre Cournoyer a commencé à s'estomper quand John Ferguson a pris les choses en main, mais ça c'est une autre histoire. J'étais content de voir Guy Lafleur faire des sorties officielles au cours des derniers jours. J'ignorais qu'il était en voyage au cours de la semaine dernière et je trouvais étrange de ne pas entendre ses commentaires suite au décès de Monsieur Béliveau. Mais on a vite saisi le très grand chagrin qui l'habitait quand on l'a vu se recueillir au pied de la dépouille lors de l'exposition au Centre Bell... il doit ressentir une tonne de pression en sachant qu'il est désormais le seul survivant du Triumvirat. |
| | | Lagricole
Nombre de messages : 489 Localisation : P.Q., zone 6-b Date d'inscription : 14/03/2007
| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Mer 10 Déc 2014 - 17:38 | |
| Finalement on a eu droit à une vraie belle cérémonie cet après-midi, aucun fla-fla et tout était empreint, comme il se devait, d'une très grande sobriété. C'est bizarre, hein!, j'entends tous les commentateurs qui disent, on va se souvenir longtemps de cette cérémonie, pis bla-bla-bla, et ils sont même pas capables de se souvenir de celle de Maurice Richard...t'sé...pas qu'ils sont pas bons, car moi non plus je ne me souviens pas pantoute de celle du Rocket, ni de celle de Ti-Poil pour autant...m'enfin... N'empêche que les moments forts, ce fut lors des témoignages de M. Moore, Cournoyer, Savard, Dryden et Molson. Particulièrement Cournoyer, Dryden et Molson. Je disais dans le post précédent, de ce matin, qu'Yvan Cournoyer n'était pas un homme particulièrement à l'aise sur ce genre de tribune, mais je dois avouer qu'il a fait cela comme un champion. Malgré la nervosité et surtout sa très grande peine, il a livré un témoignage d'une poignante sincérité. Il a laissé partir son meilleur compagnon pendant les dernières 51 années...et de l'entendre utiliser les fâmeux mots de Walter Whitman (O captain! My captain!, dans son poème sur la mort de Lincoln), ce fut une trouvaille à la fois magnifique et d'une rare pertinence... Bravo à vous Monsieur Cournoyer. Ken Dryden était définitvement celui qui était le plus à l'aise, ça aide d'être un politicien j'pense. Je retiens ces mots bien sentis...nous ne sommes pas ici pour dire adieu à Monsieur Béliveau, mais bien pour lui dire merci!... très touchant et bien présenté Monsieur Dryden. Quant à Monsieur Geoff Molson, je dois avouer que plus je le vois, et que je l'entends et plus j'apprécie sa personnalité. Je le disais dans mon tout premier texte, je crois sincèrement que le Grand Jean a vraiment marqué cet homme-là, et ça fait du bien en 2014 de voir un membre important de "l'establishment québécois" être aussi sympathique et empathique...c'est de bonne augure pour le futur. Ajout : Je viens d'apprendre que Monsieur Cournoyer sera à l'anti-chambre ce soir, sur les ondes de RDS.by : Walter Whitman , poem about the death (murder) of president Abraham Lincoln O Captain! My Captain! our fearful trip is done; The ship has weather'd every rack, the prize we sought is won; The port is near, the bells I hear, the people all exulting, While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring: But O heart! heart! heart! O the bleeding drops of red, Where on the deck my Captain lies, Fallen cold and dead. O Captain! My Captain! rise up and hear the bells; Rise up—for you the flag is flung—for you the bugle trills; For you bouquets and ribbon'd wreaths—for you the shores a-crowding; For you they call, the swaying mass, their eager faces turning; Here captain! dear father! This arm beneath your head; It is some dream that on the deck, You've fallen cold and dead. My Captain does not answer, his lips are pale and still; My father does not feel my arm, he has no pulse nor will; The ship is anchor'd safe and sound, its voyage closed and done; From fearful trip, the victor ship, comes in with object won; Exult, O shores, and ring, O bells! But I, with mournful tread, Walk the deck my captain lies, Fallen cold and dead.
Dernière édition par Lagricole le Mer 10 Déc 2014 - 17:42, édité 1 fois |
| | | Chantale
Nombre de messages : 49 Localisation : Saguenay Date d'inscription : 14/09/2014
| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Mer 10 Déc 2014 - 19:44 | |
| Bonjour, Pour les haricots (nains ou 'bush') je sème effectivement en carré plutôt qu'en rang, mais je laisse un bon 4-6 po entre les graines, et c'est serré! Pour les sacs de culture, je m'en suis cousu quelques-uns l'an dernier avec la toile géotextile de chez Canac. Tout a fait d'accord que 5 gallons c'est bien trop petit pour pdt ou même tomate. J'avais 2 sacs (env. 5 gal.) avec un piment d'Espelette et ils ont bien fait, et c'est vrai que le système de racines développées est vraiment exhubérant ! Je vous laisse le lien pour les dimensions versus les types de plants pour les smart pot : http://urbainculteurs.org/materiel/smart-pots/choix-de-formats. Je suis une adepte des tomates Stupice, elles sont assez hâtives et ont le temps de murir ici (zone 3b). Je me cherche une variété italienne (ou du moins à sauce) qui serait assez hâtive, si vous avez des suggestions ?
|
| | | Lagricole
Nombre de messages : 489 Localisation : P.Q., zone 6-b Date d'inscription : 14/03/2007
| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Mer 10 Déc 2014 - 20:43 | |
| Bonjour Chantale, Merci pour le lien, j'avais commencé à faire mes estimés de volume pour les sacs de culture et j'avais estimé 12 pouces de diamètre x 16 pouces de hauteur comme l'idéal, et c'est quasiment cela que propose le format no. 10 (10 gallons ,41 litres), sauf qu'il faut inverser diamètre et hauteur. Là, il va simplement me rester à trouver assez de courage pour opérer la machine à coudre...misère! Pour les haricots en culture en carré vos espacements de 4 à 6 pouces ont-ils produit un phénomène d'étouffement entre les plants, ou avez-vous noté des problèmes de transmission de maladies lors des périodes de forte pluie et de chaleur/humidité anormale? Ça demeure ma seule crainte avec cette méthode. Je suis devenu un vrai fan des Stupice cet été, une tomate formidable et délicieuse, très productive vraiment facile de culture, tout en étant étonnamment résistante au froid et maladies et avec une longévité époustouflante. Bref une tomate 5 étoiles. Pour les tomates italiennes, j'ai longtemps cultivé des Roma n'ayant jamais eu beaucoup de succès avec les San Marzano. Ajout le 12 décembre 2014:Voici le classement des 10 meilleures variétés de tomates pour sauce, selon ce site: http://homeguides.sfgate.com/top-10-tomato-plants-sauces-56577.html J'y ajoute mes notes personnelles pour quelques-unes 1) San Marzano, peu de succès avec semis, par contre j'étais très satisfait lorsque j'achetais des plants chez un producteur local au cours des années 9x. J'en ai souvent vu parmi les variétés chez Home-depot au mois de mai. 2) Amish Paste, j'entends des commentairtes élogieux sur cette variété et j'aimerais l'essayer. J'ai lu que cette tomate était incomparable pour se faire de la pâte de tomate. 3) Roma, j'en ai discuté sur le post précédent, à mon avis un très bon choix pour un débutant, maturité normale. 4) Viva Italia, jamais entendu parler 5) Opalska / Opalka, ma tomate pour sauce préférée, mais maturité extra-longue 6) San Marzano Redorta, semble une tomate identique à la Opalska en taille, mais n'y ai jamais goûté 7) Polish Linguisa, sa description semble correspondre pas mal aux coeur d'albenga/liguria Jersey Devil, jamais entendu parler 9) Mama Leone, Tomate adaptée pour les climats frais et brumeux, doit être populaire en Angleterre. 10) Russian Big Roma, jamais entendu parler Ajout :
Voici les suggestions de Tomodori Pour les variétés de tomates pour fabriquer du coulis (leur terme pour sauce)http://tomodori.com/2cuisine/choixtomatescuisinecadres.php?VARutil=Coulis Dans cette liste je retiens quelques noms: Grandi de la Signora : Une variété que j'adorerais essayer Grosse rouge plate du Portugal: Une tomate absolument fabuleuse que j'ai fait pousser en 2014, très productive Liguria : Une tomate formidable pour les sauces, c'est officiellement une tomate italienne. Clickez sur le nom pour photos. Moya: Assez surpenant de la voir dans cette liste, mais une des meilleures tomates jamais goûtées, mais production très difficile en 2014...espérons que ca aille mieux en 2015. Personnellement si on ajoute la Moya dans cette liste, je ne vois pas de raisons de ne pas y inclure les Marina Pink, une tomate savoureuse et très versatile, car beaucoup de chair, peu de jus et de graines. Il y a 2 ans, un ami m'a donné des graines d'une tomate polonaise (si je me souviens bien) la "Opalska" et ce fut une révélation. J'en parle beaucoup sur le post des semis 2013-2014, d'ailleurs vous pourrez y voir des photos. Le seul problème de la Opalska c'est qu'elle requiert encore plus de temps que la Roma pour arriver à maturité, ce qui n'est pas toujours un problème en zone 5, mais qui pourrait le devenir en zone 3 je crois bien. Cet été (en 2014), j'ai découvert une autre tomate fantastique pour les sauces de type italiennes, Il s'agit d'une tomate assez peu connue par ici, et qui parfois accuse un poids de quasiment 1 kilo/ pièce. Je parle ici de la tomate Albenga/liguria (aka Coeur d'Albenga), dont vous pourrez voir des photos sur l'avant-dernier post des semis 2013-2014, voir un texte et photos du 19/8/2014. Pour vous donner une idée du temps requis pour la maturation, les Albenga/liguria étaient prêtes à être consommées le 19 août alors que mes toutes premières Opalska étaient prêtes le 3 septembre et que j'en ai récolté jusqu'au début octobre. J'en ai même rentré dans la maison pour les faire mûrir sur le comptoir, ce que je ne trouve ni pratique, ni particulièrement appétissant. Les plants de tomates furent mis en terre entre le 19 mai et le 1er juin. Je ne produis plus de Roma maintenant, mais les semences sont très faciles à trouver en étalage en magasin. Le gros avantage des Roma c'est que la maturation des fruits se produit habituellement en mi-août (lorsque mis en terre fin mai), et que tous les fruits arrivent à maturité quasiment en même temps. Ainsi pas besoin d'étirer indument la période de cannage, alors que dans le cas des Opalska c'est un peu plus compliqué. Par contre les Opalska sont globalement plus productives, plus savoureuses et quasiment 2-3 fois grosses que les Roma.
Dernière édition par Lagricole le Mar 13 Jan 2015 - 8:43, édité 1 fois |
| | | Lagricole
Nombre de messages : 489 Localisation : P.Q., zone 6-b Date d'inscription : 14/03/2007
| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Ven 12 Déc 2014 - 17:00 | |
| Message originalement écrit le 28 décembre 2014, 15h24:Préparation du matériel pour le vermi-composteur extérieur estival:Sur cette photo on peut voir environ la moitié du mélange de compost et de feuilles hachées que j'avais étendu sur mon potager principal à l'automne dernier. Normalement je le laisse pendant tout l'hiver (sous le couvert de neige), et je passe le rateau au printemps pour ramasser ce qui reste (en fait ce qui n'a pas été bouffé par les vers de terre). Quoique ce soit extrêmement rentable d'agir comme cela (pour bien enrichir le sol), tout cela retarde un peu mon calendrier d'ouverture du potager au printemps, et surtout d'installation de mes cold frame. Anyway, cette année grâce à la température exceptionnelle que l'on a connu au cours des derniers jours, toute la neige a fondu et j'ai pu passer le rateau aujourd'hui dans le potager at ainsi accumuler cette montagne de compost, puis la subdiviser en tas en 3 endroits différents dans ma cours arrière. Le tas que vous voyez en photo fait environ 10 pieds de long, 4 pieds de profondeur et une vingtaine de pouces d'épaisseur. Je considère que ce compost est mûr à environ 85%...la neige pendant les prochains 3 mois (et les vers de terre du secteur) se chargeront de finaliser les derniers 15% du processus de compostage. L'idée aussi derrière cette façon d'accumuler mon compost en gros tas, c'est aussi pour me faciliter une étape essentielle dans l'élaboration de mon plan printannier de me bâtir un vermi-composteur extérieur...le tas que vous voyez en photo va attirer une très grosse quantité de vers de terre rouge dans les prochaines semaines et quand arrivera le mois d'avril, il me sera facile d'en cueillir plusieurs centaines qui agiront comme moteur pour mon projet estival. En procurant une épaisseur de près de 2 pieds à mon tas de compost, j'ai la quasi-certitude que le sol sous le tas ne devrait pas geler trop profondément et il se pourrait même qu'il y ait une certaine activité de "boustifaille" pendant l'hiver. Je souhaite évidemment que la température douce se poursuive encore un peu, car habituellement ce genre de repas gargantuesque finit par se transformer en orgies pour les lombrics...et la résultante finale c'est que ça finit par faire grossir les familles ...héhé!!
Dernière édition par Lagricole le Mar 13 Jan 2015 - 8:52, édité 2 fois |
| | | Lagricole
Nombre de messages : 489 Localisation : P.Q., zone 6-b Date d'inscription : 14/03/2007
| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Mer 28 Jan 2015 - 19:37 | |
| Tomate Stupice:
Au fil d'une recherche que je faisais à propos des tomates "bâties" pour les températures froides, je suis tombé sur un article publié en mars 2006 par le Alaska Agricultural and Forestry Experiment Station, et qui recèle des données fort intéressantes sur la tomate Stupice.
Entre 2000 et 2004, une étude fut menée à Fairbanks, Alaska afin d'identifier différents cultivars de tomates possédant les caractéristiques pour devenir de bons producteurs de tomates dans les potagers d'Alaska.
Je vous fais grâce d'un paquet de détails techniques et je mets en lumière les faits qui me semblent les plus significatifs.
En 2004, à Fairbanks, le dernier gel eut lieu le 8 mai et le 1er gel eut lieu le 4 septembre. Durant cette période il est tombé 5.06 pouces de pluie. Voici les moyennes de températures enregistrées à Fairbanks en 2004. Mai (52f), Juin (66f), Juillet (65f), Août (62f), Septembre (38f). Température max de 90f.
Le poids moyen des tomates Stupice (uniquement celles parfaitement mûres) fut de 2.0 onces/ unité.
Les plants de Stupice ont enregistré une moyenne de 5.9 livres de tomates mûres durant la période estivale. À noter que les plants de tomates étaient transplantés dans les champs lors de la 1ère semaine de juin. La saison de culture a pris fin très tôt en septembr 2004
On peut donc estimer qu'en moyenne chaque plant de tomate Stupice avait produit près de 48 tomates mûres durant la saison.
Évidemment, il est facile de mesurer et comparer certaines données, mais quand il est question de goût ça se complique un peu.
Voici cependant les commentaires sur la Stupice.
Stupice consistently gets high marks for taste throughout the summer. Pumps out fruit over the entire season. Variety bred in the former Czechoslovakia. Indeterminate potato leaf variety. OP type, mature in 60-65 days (from transplant). Excellent choice for first-of-the-summer delight. |
| | | mimi Administrateur
Nombre de messages : 33437 Localisation : Chicoutimi zone 3 - Date d'inscription : 29/11/2005
| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Mer 28 Jan 2015 - 20:15 | |
| En Alaska, ils ont le soleil de minuit...ce qui fait que leurs légumes, malgré la saison courte, sont bien plus gros que les nôtres... les choux sont géants et j'y ai vu des radis qui ressemblaient à des navets ... |
| | | Lagricole
Nombre de messages : 489 Localisation : P.Q., zone 6-b Date d'inscription : 14/03/2007
| Sujet: Re: Horizons Agricoles 2014 Jeu 29 Jan 2015 - 11:25 | |
| - mimi a écrit:
- En Alaska, ils ont le soleil de minuit...ce qui fait que leurs légumes, malgré la saison courte, sont bien plus gros que les nôtres... les choux sont géants et j'y ai vu des radis qui ressemblaient à des navets ...
Il n'y a aucune évidence à l'effet que le soleil de minuit à la latitude de Fairbanks, puisse faire en sorte d'avantager la culture des tomates dans les champs, et d'assurer l'obtention de fruits de plus gros calibre...au contraire. Au mieux on pourrait prétendre que ces heures de clarté supplémentaires agissent positivement sur la température des sols de culture qui doivent souvent être recouverts de paillis synthétiques pour améliorer l'absorbtion/rétention de chaleur autour des pieds des plants de tomates. L'étude auquel je me réfère a été encadrée par l'UAF (University of Alaska, Fairbanks), et démontre que le poids moyen des Stupice était de 2 onces (56 grammes), ce qui situe le poids des fruits sur la limite inférieure pour cette variété cultivée internationalement . Plusieurs sites de semenciers(sur le net) réfèrent à la Stupice pour un poids entre 2 et 4 onces (50 à 100 grammes). D'ailleurs les miennes, l'an dernier, faisaient généralement environ 60-85 grammes. L'autre point encore corroboré par les chercheurs de l'UAF, c'est que même le soleil de minuit ne change rien à la période de maturité requise pour les Stupice, établi et spécifié à 60-65 jrs, tout comme en Tchécoslovaquie, sur la côte d'Azur où au Québec. D'ailleurs le soleil de minuit en Alaska ne garantit rien puisqu'en 2000, une expérience similaire avait avorté alors que le temps anormalement couvert et pluvieux à Fairbanks avaient empêché la maturité des tomates sur les plants lors de la période de culture. Comme bien d'autres je suis au courant que la plupart des crucifères adorent le climat frais et les longues périodes de clarté sous les latitudes d'Alaska, et c'est possiblement vrai pour d'autres légumes (citrouilles, carottes etc)...mais je n'ai pas encore lu quoi que ce soit de sérieux, indiquant que les légumes dits "tropicaux", même les cultivars les plus robustes, puissent tirer réellement profit de ces heures d'ensoleillement supplémentaires et être avantagés par des gains de poids...l'étude démontrant d'ailleurs le contraire. |
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