Note importante : les informations suivantes constituent un résumé des propriétés médicinales et ne sont pas destinées à l’automédication. En cas de problèmes importants, nous vous invitons à consulter la section : adresses à connaître pour obtenir les conseils d’un(e) herboriste qualifiée.
Echinacea (echinacea purpurea ; echinacea angustifolia; echinacea pallida)
Photos: Marie Provost, La clé des Champs
Echinacea Purpurea
Echinacea angustifolia Sa petite histoire : Originaire de l’Amérique du Nord, voilà l’une des plantes les plus utilisées par les Indiens des Prairies pendant plus de 300 ans. C’est probablement la plus connue et la plus auscultée actuellement par le monde des Blancs. Depuis les années 40, plus de 200 études scientifiques se sont intéressées à l’échinacea.
Jadis considérée comme une panacée (remède universel) par les autochtones, elle a bénéficié de la faveur populaire pendant plusieurs décennies, même parmi les néophytes légèrement sceptiques.
À l’été 2005, un débat médiatique remettait en doute son efficacité. Ce qu’il faut savoir, c’est que dans l’étude citée, la plante avait été administrée à des dosages nettement inférieurs à ceux recommandés en posologie normale (les quantités étaient trop minimes pour agir efficacement). Il est approprié aussi de se demander QUI subventionne de telles recherches et quel en est le but? En fait, la meilleure façon de se faire une idée exacte, c’est de l’essayer.
Sa culture Surtout présentes aux États-Unis (peu répandues au Canada) on en trouve 9 espèces à l’état sauvage,
dont plusieurs sont menacées; c’est pourquoi on doit favoriser la culture plutôt que la cueillette dans la nature (à l’état sauvage).
L’échinacea
angustifolia et l’échinacea
purpurea sont les plus connues pour leurs propriétés médicinales – Vient ensuite la variété
pallida.
Souvent vendue dans les pépinières comme fleur ornementale, la variété
purpurea est une variété facile à cultiver, résistante sous nos climats et de plus en plus de jardiniers l’apprécient pour son aspect ornemental.
Plante vivace, la tige est généralement poilue, rugueuse. On peut diviser les racines (au printemps), mais la façon la plus courante de la multiplier, c’est par les semences (graines), qui germent mieux si elles sont stratifiées ou tout simplement mises en terre à l’automne.
Les échinacea affectionnent le plein soleil, résistent bien à la sécheresse, s’adaptent à un sol pauvre, rocailleux et bien drainé. Elles n’aiment pas les lieux encombrés ou la compagnie des mauvaises herbes.
Récolte À l’automne, une fois que les graines sont formées,
on récolte les racines des plants âgés de 3, 4, ou 5 ans.
L’échinacea purpurea doit être utilisée fraîche (on la prépare dans l’alcool ou la glycérine tout de suite après la cueillette). Quant à la variété
angustifolia, ce détail est moins important - on peut utiliser la racine soit fraîche (infusion, extraits), soit séchée (décoction, capsules).
Parties utilisées En Amérique du Nord, on utilise surtout les racines des plants âgés de 3 à 5 ans (selon les espèces) – En Europe, certains mélanges contiennent également un peu de feuilles et des graines.
Petit truc pour la reconnaîtreVous voulez savoir si vous avez vraiment affaire à une échinacea?
Goûtez-y – elle picote et engourdit la bouche. Plus la sensation d’engourdissement est prononcée, plus vous avez affaire a une bonne concentration d’échinacéine – c’est alors un bon remède.
Ses propriétés médicinalesRiche en minéraux (calcium, magnésium, fer, sodium, en flavonoïdes, en vitamine (C surtout), en acides organiques et en zinc et plusieurs autres constituants, nous avons là une alliée de taille pour notre santé.
Antiseptique, dépurative, digestive, tonique, stimulante, déodorante, sialagogue (augmente la salive), l’échinacea est un exemple de collaboration (elle travaille en synergie) – ses principes actifs se combinent pour protéger l’organisme des envahisseurs extérieurs.
Son action est multiple, mais elle agit surtout comme
stimulant immunitaire. En résumé, elle stimule et supporte la vigilance immunitaire (l’immunité non-spécifique surtout). De plus, sa teneur élevée en zinc améliore l’activité des globules blancs.
«
L’échinacea possède une action similaire a celle de l’interféron, une protéine sanguine qui protège les cellules saines contre les manipulations par les virus. Cette action peut s’exercer meme sans contact direct de l’échinacea avec le foyer d’infection.» (Ecole Buissonnière, formation professionnelle, par Marie Provost, Val David, 2000.
Comment l’employer:
En prévention :On a raison de s’y intéresser. C’est un remède fort utile pour renforcer votre système immunitaire confronté aux virus environnementaux : garderie, travail, lieux publics.
On pourrait la suggérer pour
fouetter la vigilance immunitaire confrontée aux épidémies, comme la grippe aviaire ou le SRAS par exemple.
Avant une intervention chirurgicale, elle diminue les risques d’infection en milieu hospitalier (dont la C-difficile).
Quand on doit prendre des antibiotiques – ceux-ci détruisent la flore et favorisent l’apparition du candida (vaginites par exemple)
En traitement - Lorsqu’il y a infection (otite, amygdalites, bronchite, pneumonie, sinusite, fièvre, etc.), elle baisse la chaleur interne de la fièvre et réduit l’inflammation. Selon le siège de l’infection, on pourra alors la combiner avec de la molène, du mouron des oiseaux, de la guimauve et/ou cirier).
Restrictions :
Puisqu’aucune toxicité n’est connue, on peut la recommander sans restriction aux femmes enceintes, aux jeunes bébés, aux personnes affaiblies ou âgées. La forme privilégiée sera alors sous forme de glycéré ou de tisane. Dans le doute, il est fortement conseillé de vérifier auprès d’une herboriste qualifiée.
Toutefois, dans le cas des maladies auto-immunes (lupus, sclérose en plaques, diabète, tuberculose), on peut la considérer comme contre-indiquée ou a utiliser avec précaution (selon l’avis d’un-e spécialiste).
Comment l’utiliserL’une des façons de renforcer son immunité avec l’échinacea, c’est par petites cures de quelques semaines – qu’on répétera au besoin, a quelques reprises au cours de l’année.
Les façons privilégiées de prendre cette plante, c’est en extrait : (soit en teinture, en glycéré) ou en capsules (les dosages sont alors élevés).
Un dosage de base se situe entre 5 et 25 gouttes dans quelques gorgées d’eau, 1 a 5 fois par jour.
Enfant : entre 2 et 12 ans : on utilisera le glycéré et on comptera 2 gouttes par année d’age – 1 fois par jour en prévention - 3 a 5 fois par jour en traitement.. (toujours dans qq gorgées d’eau) – Le goût sucré de la glycérine fait fondre les réticences des petits. Un truc : on peut congeler les tisanes et les intégrer aux jus que l’enfant aime.
Note: Cette plante est non recommandée chez les enfants de moins de 2 ans.
adultes : dosage de base : en glycéré : 25-50 gouttes ; dans l'alcool : de 15-30 gouttes, fréquence : 1 à 5 fois par jour.
Pour les phases aigues, il est préférable d’employer de petites dosages et de les répéter fréquemment – La meilleure façon de connaître son efficacité, c’est de l’essayer.
Cultivez-la, apprivoisez-la, admirez-la! Faites-en votre alliée.
Et immunisez-vous contre les qu’en dira-t-on!