DES PÊCHES EN ABITIBI, OUI!!

Je suis nouveau ici, pas mal content d'y être. Ma vie a été consacrée depuis les 30 dernières années avec ce que l'on pourrait avec humour appeler le jardinage de l'extrême. Je suis un FREE BREEDER, un terme assez vague qui désigne une bande de passionnés pour qui les multinationales de l'agro-alimentaire sont des ennemis.

Nous testons des variétés, souvent anciennes, les ré-hybridons parfois ou souvent pour la résistance aux nouvelles mutations des maladies ( le mildiou qui a tué des millions en Irlande est un gentil joujou aujourd'Hui, soit on utilise des pesticides soit on recherche la résistance naturelle en croisant et sélectionnant) .

Mais une grande partie du travail relève aussi des pratiques agricoles, et à cet égard, il existe une zone de liberté extraordinaire pour le jardinier maison que ne peuvent se permettre les producteurs commerciaux.

Comme jardiniers maisons, nous tentons trop souvent de reproduire, même inconsciemment, ''l'épicerie'' alors que nous pouvons TELLEMENT JOUER AILLEURS.

TOUT LE MONDE AU QUÉBEC peut bouffer des pêches bio maisons, presque sans effort mais un peu de technique. Et le pire, c'est que si l'on mesurait scientifiquement le rendement à l'acre, le jardinier maison gagnerait!

Les gens l'ignorent, mais le pêcher est un arbre extraordinairement adapté à la culture en pot. Pourquoi? Demandez à Dieu si vous le rencontrez dans l'ascenseur! Le pêcher est une plante qui pour le bonheur des jardiniers se nanifie naturellement selon la grosseur du pot...autant en profiter, la grosseur des pêches ne change pas.

Mais il n'en demeure pas moins qu'un pêcher va pousser et produire de belles grosses pêches en contenant. On ne parle pas de contenants de 10 litres ici, mais les beaux gros pots...plus ils seront gros, plus l'arbre sera productif. Il suffit de l'entreposer dans son pot en hiver dans un endroit qui n'ira pas trop en dessous de -10 ou -25, pour un pêcher reconnu nordique. Les chambres froides font la job, les abris de toutes sorte aussi, si on a un pêcher résistant, un abri contre le vent peut suffire. Mais disont que si quelqu'un a une zone qui ne gèle pas trop du genre -40, il devrait être correct avec les nordiques, si une personne a un accès à un endroit froid qui ne gèle pas, il n'y a plus de limites, même des pêches de Géorgie (SUD USA) feront bien, je parle de trucs plantés au noyau.

Il faut en général 3 ans aux prunus pour donner les premiers fruits. Les pêchers en pots peuvent aussi être collés contre un solage et recouverts d'isolant. NE LES RENTREZ PAS À LA CHALEUR.

J'ai chez moi, en zone 3, près de Trois-Rivières, un petit pêcher un peu expérimental mais qui est dans le commerce aux USA, le PCF-24, un nom à faire débander un passionné, je l'avoue...mais il est reconnu le plus résistant et est supposé donner de bons fruits. Je l'ai nourri aux algues la première années, cela donne de la résistance au gel en rendant les parois cellulaires plus épaisses. Il a passé l'hiver, probablement une première en zone 3, déjà une victoire.

Je l'ai transplanté dans une terre sableuse et ne lu ai donné aucune fertilisation. Il n'a pas grandi, seulement fait des feuilles, exactement ce que je voulais. Étirer la résistance d'un pêcher en zone 3 est un combat, pour le gagner, ce qui est loin d'être sûr, il ne me faudra pas beaucoup de jeunes cellules tendres et fraîches. J'ai laissé le bois s'endurcir. Je sais pas si il passera un autre hiver vivant, mais si il le fait, il aura acquis du caractère, les meilleures branches auront survécu, je bâtirai sur elles. L'an prochain il aura de la bouffe, si il a survécu 2 ans ce sera déjà un exploit, je bâtirai sur du bois solide.

Il y a une logique dans tout cela. Trop souvent nous constatons le succès ou l'échec en témoins passifs, sans nous demander ''POURQUOI''. Il est possible d'aller beaucoup plus loin avec les plantes que nous ne le faisons, il faut penser comme elles, les comprendre. Ne pas les pousser pour avoir un show tout de suite, mais comprendre que si il est plus facile pour un adulte de survivre à une exposition d'une heure à un grand froid qu'à un nourrisson tout frais sorti du ventre de maman, il en va peut-être aussi de même pour les plantes. Nous transplantons continuellement des nourrissons.

Si cela intéresse les copains ici, on continuera la discussion, il y a encore beaucoup à dire sur les pratiques, des idées à échanger, et je suis convaincu que bien des gens ici en lisant le truc vont amener des idées nouvelles, on en a toujours besoin...

ça fait bien du sens ce que tu dis !

Mais que pouvons-nous faire par rapport aux gels printaniers qui arrivent après que les fleurs soient ouvertes?

Dans une zone 3, on préfère des fruitiers assez hâtifs pour arriver à avoir des fruits dans notre courte saison.

J'ai perdu 2 poiriers et 2 pruniers à cause de cela.
Ces arbres étaient produits ici en région, et ils avaient produits des fruits dans l'année.
Ils étaient donc, en principe, résistants en zone 2 et 3 .

L'idée de cultiver en pots ne me tente pas pour le moment...

Un fruitier à floraison hâtive et un fruitier hâtif, ce n'est pas la même chose. Il y a des pommes d'été ou hâtives qui fleurissent sur le tard etc...

Si c'étaient vraiment des variétés adaptées, je vote illico pour une fertilisation tardive d'azote. Il ne faut jamais fertiliser après mi-juillet plus dans le sud, alors au royaume je ne le ferais pas après le début juillet. Même et surtout pas du compost, qui se dégrade lentement et continue de fournir de l'azote longtemps. On en mets un bon paquet au début, mais après, en juillet, c'est mieux un thé azoté.

Ce peut parfois aussi être de l'engrais à gazon qui tue les arbres, les gens ne se rendent pas contre que les racines voyage pas mal. Ils n'en mettent pas dans les quelques pieds autour de l'arbre, alors que c'est une zone où il y a fort peu de racines nourricières dans le périmètre immédiat du tronc, elles sont en périférie, et sur une terre lourde, peuvent voyager très loin très près de la surface.

La fertilisation azotée, intentionnelle ou accidentelle peut faire mourir une plante de zone 1 en zone 5.

C'est soit cela ou le fait que la pépinière ait une peu ''étiré'' le zonage des variétés. Mais je ne sais pas lesquelles étaient les tiennes. Cela arrive souvent, certaines variétés à leur limite nord peuvent être OK un hiver ou deux ou trois et merdiques le suivant.

À Shawinigan, ils vendent du kiwi nordique actinidia arguta ISSAÏ comme un zone 4, ce qui est une joke pure, il a de la dificulté en zone 5, je sais, j'y ai vécu plus de 30 ans et ils mourraient tout partout autour ou survivaient sans donner de fruits si protégés.

j'ai acheté mes arbres de la pépinière Boucher qui produit des arbres et arbustes adaptés à notre zone
http://www.pepiniereboucher.com/entreprise.php

j'ai acheté
poirier rustique John

poirier rustique Ure

poirier clapp's favorite (grosses poires rouge )

prunier rustique Pembina

pommier rustique rescue (pommettes sucrée)

J'ai mis du compost au moment de la plantation, mais pas du tout par la suite.

Nous avons eu un printemps hâtif qui a fait ouvrir les fleurs très tôt... et ensuite plusieurs grosses gelées.

Malheureusement, les fruitiers sont greffés...ce qui fait que ce qui a survécu est sous la greffe, donc je ne sais pas ce qui va finir par sortir de là un jour .
Je les conserve...au moins ils serviront à polliniser les fruitiers que j'ai racheté.

Si j'avais pu acheter des arbres non greffés, j'aurais préféré cela...comme les cerisiers SK .

Même chez nous les fleurs de mon cerisier ont gelées, pas de cerises cette année. On a eu un printemps plus que étrange cette année et la sécheresse qui a suivit n'a rien aidé.

Mise â part la Clapp's Favorite, , classée zone américaine 5 par certains, ce qui veux dire 6 en zonage canadien, je vois pas de problème.

J'opte pour une sur-fertilisation en pépinière, un phénomène très courant.

Il y a une poire délicieuse qui a été developée au royaume, un vieux pépiniériste avait essayé de faire survivre une Bartlett, qui bien sûr a connue la mort attendue, mais le porte greffe a donné un fruit délicieux. Elle est multipliée par LA PÉPINIÈRE RUSTIQUE ET ANCESTRALE, à Ste-Julienne, sous le nom de CLOVA, le prénom du pépiniériste.

Ils ne mettent pas d'engrais, leurs plants doivent se battre pour survivre, ils ne vendent que les survivants. J'ai toujours eu plus de succès avec ces petits arbres à racines nues.

le seul poirier qui a survécu aux même conditions , c'est justement la Clapp's Favorite

Ben ça se peut... j'ai bien ri aussi quand j'ai vu tes tits bonhommes rigolant, ça prouve que tout n'est pas fixé et que l'on ne doit pas trop se prendre au sérieux.

Si il a pas été poussé par les engrais, c'est possible, mais cela ne veut pas dire qu'il va vivre vieux. Moi, je ne l'ai jamais fait, c'est juste qu'il est classé 5 à 8 américain, mais il peut être plus résistant.

En passant, j'ai dit Clova, c'est LOMA, et c'est pas son prénom, j'ai confondu avec un autre, c'est Mr Nicol Coté...tu le connais peut-être.

Mais ça reste une poire du royaume.

Bonjour à vous
Ici je suis zoné 4b, j'ai le poirier Flemish Beauty rustique à joue rosée, un bel arbre avec

une grosse récolte à tous les ans, sauf cette année il à eu beaucoup de fruits mais ils

étaient tous tachés noir, un peu comme les pommes qui ont de la tavelure, je ne sais

pas pourquoi bien hâte de voir à l'été prochain comment il va se comporter,

je me souviens de ton poirier...une merveille qui m'a rendu bien jalouse!!!

As-tu une photo du problème? Une tache creuse ou comme la tavelure une quasi ''bosse''? Des fentes dedans? Noires vraiment ou plutôt brunes?

Cela ressemblait à cela?

Malheureusement je n'ai pas de photo des poires malade , mais je vous dirait que elle était plus noir que celle la, je portais des gants pour les manipuler car il y avait comme une poussière grise dessus qui tachait les mains, pas très appétissant, je n'ai pas composter avec, elles sont allées au vidange,