Comment apprêter les plantes sauvages comestibles?

Comment apprêter les plantes sauvages comestibles? Comment les consommer?

Un principe, tout d'abord: tant qu'on n'a pas essayé quelque chose, mieux vaut cueillir une petite quantité, faire une petite recette, y goûter, la présenter à notre famille avant d'en récolter de plus grandes quantités.

Éviter de trop bouillir

Autrefois on nous enseignait les plantes sauvages comestibles en nous disant : "Ces plantes ont une forte amertume" . "Ces plantes ont un goût trop prononcé, alors il faut les faire bouillir, jeter l'eau et remettre une nouvelle eau, cuire encore, rejeter encore cette eau »

Autrement dit, on lessivait tout ce que la plante contenait de nutritif et finalement, il ne restait pratiquement que la cellulose, la fibre de la plante et un peu de chlorophylle.

Sur le plan nutritif, ce n'est pas tout à fait approprié. Dans plusieurs herbiers, on retrouve des recettes de ce qu'on appelait autrefois Pot Herbs, des herbes pour la marmite.

Laver ou pas

Est-ce qu'on lave les herbes qu'on récolte ? Habituellement, les herbes qu'on récolte à l'état sauvage ne sont pas paillées, si ce n'est naturellement parfois par les feuilles ou les branchages séchés de l’année précédente. Mais la plupart du temps, les herbes sont éclaboussées d'un peu de terre, etc. C'est une bonne idée de les passer rapidement dans une eau et ainsi s'assurer que si jamais il y avait eu des dépôts quelconques, une partie au moins soit enlevée.

Ce qui est bien important, surtout avec les feuilles vertes, c'est de ne pas les faire tremper dans l'eau: on ne met pas toute la récolte dans un évier rempli d' eau pour ensuite retiré les feuilles une par une. Mieux vaut l'inverse: on met les feuilles une à une dans l'eau, on les agite et on les retire pour les assécher, tout comme on le fait pour une bonne salade du jardin. À vous de juger si les herbes que vous avez cueillies doivent être lavées ou non.

S'apprivoiser aux goûts nouveaux

Il est suggéré de prendre une petite quantité de la plante sauvage de votre choix et d'allier avec cette plante d'autres aliments mieux connus par la famille, ce qui permettra, tout en respectant le goût particulier de la plante, que ce ne soit pas une trop grande surprise pour le palais. Entre autres, toutes herbes sauvages comestibles accompagnent bien:

Pomme de terre, oignon, ail, poireau…

Des feuilles d'ortie cuites à la vapeur, présentées sans aucun accompagnement, on ne peut pas vraiment dire que ça goûte la même chose que des épinards auxquels notre palis est plus habitué. Quelqu'un qui n'en a jamais mangé d'ortie trouvera peut-être a un goût très "ferrugineux" ou quelque chose du genre.

Des idées ...

Une salade, c'est une salade. Si on consomme les herbes crues, il importe de goûter aux feuilles pour voir si elles ne sont pas devenues trop amères, vieilles ou coriaces.

Vinaigrette : une recette toute simple

La vinaigrette privilégiée avec les salades qui incluent beaucoup de plantes sauvages est une recette très simple:

3 parties d'huile de notre choix - une bonne huile, de bonne qualité, de première pression à froid et n'ayant pas un goût trop prononcé,
1 partie de tamari,
1 partie de jus de citron ou de vinaigre de cidre,
Plusieurs belles gousses d'ail.
On passe dans un mélangeur.

On obtient ainsi une texture extrêmement onctueuse qui nappe très bien les feuilles des plantes ou des fleurs sauvages et compose une salade toujours très appréciée. Bien sûr, vous pouvez aussi utiliser toutes les autres bonnes vinaigrettes que vous aimez.

Quiches, soupes, potages, crèmes, sauces, crêpes, omelettes (vos recettes)

Si vous avez de bonnes recettes pour utiliser bettes à carde ou épinards, elles se prêteront très bien à toutes les plantes vertes sauvages. Vous pouvez faire des quiches, des soupes, des potages, des crèmes, des sauces et le tout sera excellent si vous savez bien doser la (les) plante(s) sauvage(s).

D'autres manières intéressantes d'introduire les herbes sauvages: à l'intérieur de petites crêpes, hachées finement et intégrées dans une pâte à crêpe, en omelettes.

Marinades

Les queues de quenouilles ou les boutons d'asclépiades se prêtent très bien, à une forme de marinade, après avoir été cuits légèrement à la vapeur.

Sandwiches

Une autre bonne utilisation des feuillages tendres de certaines plantes sauvages c'est à l'intérieur des sandwiches. Vous pouvez commencer à remplacer, dans les sandwichs aux tomates, des feuilles de salade par des feuilles de chou frisé, c’est merveilleux.

Vous pouvez ensuite remplacé le chou frisé par le chou gras et ce sera tout aussi apprécié. Quand parfois vous faites aux enfants pendant l'été des sandwichs au fromage fondu avec des feuilles d'oseille, le petit goût piquant leur plaît beaucoup.

Alors vous pourrez aussi explorer et découvrir plusieurs recettes que votre famille aimera.

Expérimenter avec quelques plantes connues.

Bien sûr, il ne faut pas prendre n'importe quoi, Il faut savoir ce qu’on fait.
Voici des livres de références qui vous guideront pour une meilleure identification :

La collection des livres Fleurbec
Faune et flore de l’Amérique du nord

Merci Kita c'est tres bien expliqué et surtout tres intéressant.

wow, je suis tout excité....je vais me greyer d'un bon livre....

Tulipe 127 a écrit:

Merci Kita c'est tres bien expliqué et surtout tres intéressant.

Je vais essayer de mettre une nouvelle plante sauvages comestibles régulièrement.

mariod a écrit:

wow, je suis tout excité....je vais me greyer d'un bon livre....

mario...celui dont je t'ai parlé est extrat....

Ça vaut vraiment la peine d,acheter ces livres

plantes sauvages comestibles
http://www.fleurbec.com/livres/com.htm

et je vois que
plantes sauvage au menu

a été réédité et amélioré
http://www.fleurbec.com/livres/mnu.htm

Les livres de Fleurbec me sont utiles depuis des années...il y a là un formidable travail de recherches de la part d'une équipe de gens "allumés"

mimi a écrit:

Ça vaut vraiment la peine d,acheter ces livres

plantes sauvages comestibles
http://www.fleurbec.com/livres/com.htm

et je vois que
plantes sauvage au menu

a été réédité et amélioré
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Les livres de Fleurbec me sont utiles depuis des années...il y a là un formidable travail de recherches de la part d'une équipe de gens "allumés"

J'ai aussi :

Les plantes sauvages Récits et recettes...

De Gérard Le Gal....par Gourmet Sauvage

On y parle de:

Amélanchier
Cerise à grappe
Chicouté
Prune sauvage
Pimbina
Raisin sauvage
Sureau blanc
Asclépiade
Ortie
Marguerite
Quenouille
Tête de violon
Bouleau

Dans la section des livres horticoles:

https://ducoeuraujardin.1fr1.net/les-livres-de-jardinage-f124/les-plantes-sauvages-recits-et-recettes-par-gerald-le-gal-t11356.htm

assez fascinant de lire tout ce qu'on peut cuisiner.
Toi, Kita, cuisines-tu beaucoup avec les plantes sauvages ?

je vois que tu as répondu dans l'autre sujet !

mimi a écrit:

assez fascinant de lire tout ce qu'on peut cuisiner.
Toi, Kita, cuisines-tu beaucoup avec les plantes sauvages ?

Pas autant que je voudrais...mais quand je "travaille" un post comme celui-ci, ça me rallume...

moi aussi...si c'était fondu, je partirais en chasse.

mimi a écrit:

moi aussi...si c'était fondu, je partirais en chasse.

Quand j'ai commencé en herboristerie, c'étaient mes moments préférés..maintenant, comme je cultive près de 150 plantes médicinales, j'ai moins besoin de faire la cueillette sauvage...

la pharmacie dans ta cour

Dis Kitai tu connais le pourpier en herbo ?

Les francais le consomment régulierement en salade...t'as déja essayé ?

http://www.vulgaris-medical.com/phytotherapie/encyclopedie-phyto/pourpier-113.html

c'est bon , le pourpier, en salade...comme les feuilles jeunes de sedum d'ailleurs...